Son sommeil a bordé le lit où je repose
De mort je ne sais rien sauf qu'elle est éphémère
Et je veux chaque soir coucher avec la vie
Et je veux chaque mort coucher avec la vie
L'hiver, l'oubli, n'annonce que l'avenir vert
Je ne me suis jamais vu mort
Les hommes vivent
Je parle, et l'on me parle, et je connais l'espace
Et le temps qui sépare et qui joint toute chose
Et je confonds les yeux
Et je confonds les roses
Je vois d'un seul tenant ce qui dure, ou s'efface
La présence a pour moi les traits de ce que j'aime.