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Hé quoi?...
Déjà?...
Amour léger comme tu passes !
À peine avons-nous eu le temps de les croiser
Que mutuellement nos mains se désenlacent.
Je songe à la bonté que n'a plus le baiser.
 
 
Un jour partira donc ta main apprivoisée !
Tes yeux ne seront plus les yeux dont on s'approche.
D'autres auront ton cœur et ta tête posée.
Je ne serai plus là pour t'en faire un reproche.
 
 
Quoi ? sans moi, quelque part, ton front continuera !
Ton geste volera, ton rire aura sonné,
Le mal et les chagrins renaîtront sous tes pas ;
Je ne serai plus là pour te le pardonner.
 
 
Sera-t-il donc possible, hélas, qu'on te ravisse,
Chaleur de mon repos qui ne me vient que d'elle!
Tandis que, loin de moi, son sang avec délice
Continuera son bruit à sa tempe fidèle.
 
 
Voici venir, rampant vers moi comme une mer,
Le silence, le grand silence sans pardon.
Il a gagné mon seuil, il va gagner ma chair.
D'un cœur inanimé, hélas, que fera-t-on ?
 
 
Eh bien, respire ailleurs, visage évanoui !
J'accepte.
À ce signal séparons-nous ensemble...
Me voici seul ; l'hiver là... c'est bien...
Nuit.
Froid.
Solitude...
Amour léger comme tu trembles!

Contribution

Bernard Lebeau, version 1.0

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Vidéo(s)

Version : 1.0
Dernière modification : 2022-10-12
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