Intro :
J' fais des mén ages fichu mét ier
Mais à mon âge faut acce pter
Dans toutes les taules où l'on m'emp loie
J' vois des trucs drôles j'me marre, des fois
Une femme s'est donné la mort
En s'ouvrant les veines dans son bain
Avec un vieux couteau à pain
Roui llé rouillé roui llé rouillé
Plai gnez son malheureux sort
Elle a vu son dernier matin
Parce qu' elle ne pouvait plus rien
Pa yer payer pa yer payer
Elle était pas jolie elle avait t rente-sept ans
Elle vivait sans amant sans amis, sans parents
Alors, elle s'est donné la mort
Un matin, brusquement, comme ça
Parce q u'elle ne pouvait plus tra-
Vailler vailler vail ler vailler
Elle a fait un dernier effort
À la vie, un dernier pied d' nez
Et maintenant, c'est à moi de net-
To yer toyer to yer toyer
De place en place j'traîne mon balai
J'inspire confiance on m' laisse les clefs
J' suis comme l'armoire on n' me voit plus
Toutes les histoires j'les ai connues
La nuit, c'est la nuit qu' ça les prend
Ils tournaillent comme des bêtes dans leur cage
Quelquefois, ils écrivent cinq, six pages
Tocardes tocardes tocardes tocardes
Ils pleurent une minute en pensant
Au bon temps qu'ils avaient pas l'âge
Ou alors ils déchirent des images
Paillardes paillardes paillardes paillardes
Ils ont jamais osé ils ont jamais compris
Ils ont jamais voulu ils ont jamais appris
Ils ont eu des vies pâles comme le jour dans leur cour
Des amours au rabais qu'étaient pas des amours
Le matin met des siècles à revenir
Mais ils oublient jamais d'se laver
Du linge propre, un suicide il faut l'ré-
Ussir ussir ussir ussir
Pour laisser l'passé s'envoler
Ils entrouvrent la fenêtre un moment
Puis ils s'couchent et soupirent avant de s'en
Dormir dormir dormir dormir...