Debout, la main pos ée
Sur le bois blanc du li t,
A l'heure où la ros ée
Vient rafraîchir la n uit,
Tu t'éveilles et sour is,
Précédant la lum ière.
Ton compagnon de n uit
Te rend un peu plus f ier.
Dans la chambre enc ore noire
Tes quenottes de lait,
Comme des perles ra res
Montrent, s'il le fal lait,
Que ta bouche est bie n belle
Au milieu du min ois
Q'un beau matin le ciel
Posa sous notre toit.
Petit poiss on, mon Frédér ic
Mon f ils, mon amour, mon jume au,
Notre v ie, mon Amériq ue,
Que le monde me paraît b eau !
Quand s'ouvrent les volets
Tu salues les oiseaux.
Ils savent que tu s ais
Leur chant et tous le s mots
Qu'ils siffleront pou r toi
Au chaud pays de s dieux
Où ce matin de mar s
Tu as ouvert les yeux .
Tout au fond de tes yeux
Brille la certitude.
Tu veux ce que tu v eux,
Tes colères sont rude s.
Mais à compter tes la rmes
Quand l'orage s' éloigne
On te devine une â me
Grande comme une mont agne.
Petit poiss on, mon Frédér ic
Mon f ils, mon amour, mon jume au,
Notre v ie, mon Amériq ue,
Que le monde me paraît b eau !
Déjà, tu sais chant er,
Ou fredonner plutôt
Les airs de la télé
Quand tu les trouves beaux,
Et sur le piano droit
Trois notes de m usique
S'envolent sous te s doigts
Et tout devient magiq ue.
Assis comme un héro s,
Au vent tes mèches blon des,
Sur ma vieille moto
Tu découvres le monde .
Les yeux sur l'horizo n,
Deja tu t'imagin es
Descendre les vall ons,
Remonter les collines .
Petit poiss on, mon Frédér ic
Mon f ils, mon amour, mon jume au,
Notre v ie, mon Amériq ue,
Que le monde me paraît b eau !
Tu as tout eu de mo i
Physiquement parlant,
Mais dans ton coeur je vois
Celui de ta maman
Sans qui je n'aurais pas
Connu mon Amériq ue :
La joie d'être pap a
D'un petit Frédéric.
Petit poiss on, sa musique
Son f ils, son amour, son tout beau,
Sa vie, notre Amériqu e,
Que le monde nous paraît beau !