À quinze ans du matin
J'ai pris par un drôle de chemin
Des é pines plein les bras
Je m'suis tr oué la peau mille fois
À dix-huit ans du matin
J'étais dans un sale pétrin
Jouant du poing, de la chignole
D'la cambrio le, du vol des bagnoles
Ça fait du t emps, mainte nant
Ine xorabl ement, passe le t emps qui tue les enfants,
À d ix huit ans du soir, j'ai perdu la mémoire...
Aah aah..
À vingt ans du matin,
J'ai vraiment connu l'amour
Qui devait rimer avec toujours,
Il a rimé avec hier
À vingt-trois ans du matin
Tout seul comme tout un chacun
Les yeux grands ouverts de ne rien voir,
J'ai peins des tableaux tout noirs
Ça fait du temps, maintenant,
Inexorablement, passe le temps qui tue les enfants
À vingt-trois ans du soir, j'ai perdu la mémoire...
À vingt-quatre ans du matin,
La mort m'a serré la main
Et en me donnant un coup dans l'dos
Elle m'a dit "Salut ! et à bientôt !"
À vingt-sept ans du matin,
J'ai choppé ma putain de guitare
Et a grands coups de butoir
J'écrase le cafard
Ça fait du temps, maintenant
Inexorablement passe le temps qui tue les enfants
À vingt-sept ans du soir, j'ai perdu la mémoire...
Oh je t'a bandonne, ma mém oire !