Un joli chapiteau se dresse / Sur la grand- place du village.
Le cirque est là, la foule se presse, / Il y en aura pour tous les âges.
" Attention, dit Monsieur Loyal, / Merci d' accueillir le dompteur "
Qui entre en scène sous les Hourras / Et les l umières des projecteurs.
On ouvre la grille des fauves / Qui s'a vancent en traînassant.
Le dompteur c hoisit le plus beau / Lui fait ouvrir la gueule en grand.
Tout en ôtant son ceinturon, Il fait glisser jusques au sol
Son magnifique pantalon Et nous dévoile ses roubignolles.
Il pose alors délicat'ment,Doucement, sur les dents d' devant
Sa petite bite et puis les sacs Le tout, racorni par le trac.
Des ovations saluent l'exploit De ce p' tit bout au garde à vous
Mais le dompteur dit " Taisez-vous !" Et surenchérit à pleine voix :
" Mesdames et Messieurs, pas un cri. Non, ce n'est pas encore fini.
Je vais, à l'aide d'un gourdin Estourbir ce fieffé félin ! "
Il respire tel un trapéziste Et appelle un garçon de piste
Qui entre armé d'un gros bâton Et claque la gueule du gros chaton,
Qui ne bouge pas, que rien n'émeut. Qui prend les coups du mieux qu'il peut.
Puis l'homme se tourne, bras levés Et lance : " Qui veut essayer ? "
Un silence parcourt l'assemblée Jusqu'à ce qu'un petit notaire
Ayant son étude à Béziers Lève un index salutaire
Ce petit homme fort bien mis dit " Moi, Monsieur, je veux bien le faire
Mais j'aimerais, soyez gentil, que vous me tapiez pas sur la tête (Peuchère)."
La bite et le lion. (ad lib)
