Intro :
j 'ai débarqué un matin de novembre
Dans une France encore en noir et blanc
Avec pour seul baguage l 'espoir de vendre
M a négritude contre un peu d'argent
J 'était le fils du fils du tirailleur sénégalais
L e Banania d ans sa version au balai
Celui qui dit :"Bwana t u peux toujours compter sur moi
J e serai les jambes l a main de d'oeuvre et les bras!"
J 'ai trimé tout une vie bien plus que de raison
S ans Vivaldi au rythme des quatre saisons
P our gagner mon diplôme d e roi des balayeurs
U n salaire de misère l e bruit et l'odeur
O n n'avait pas la carte e t pas l'identité
J uste le faciès e t le droit d'la fermer
O n n'avait presque rien e t presque pas le choix
C 'était ça la France d u petit Nicolas
J 'ai vu le jour un b eau matin d'avril
Dans une France très "Touche pas à mon pote"
Ç a sentait plutôt bon l a force tranquille
Mais y avait comme un bruit de fond de bruit de bottes
J 'étais le fils du fil de l'Homo marteau-piqueur
La tête de Nègre dans sa version petit-beurre
C elui qui dit "Sibi p our être je serai l'A rabe qu i cache la forêt"
J 'ai répondu "banco" quand on m'as dit intégration
Mais c'est plus des études non c'est un marathon
S i je serre les dents a urai-je droit au bonheur ?
E t si je baisse la tête a urai-je l'air d'un chômeur ?
O n avait juste la carte m ais pas l'identité
T oujours le faciès e t le droit d'la fermer
O n n'avait presque rien m ais rien fait pour ça
C 'était ça la France d u petit Nicolas
Q u'importe vraiment le jour de ma naissance
Mon baptême à moi c'est ce bidon d'essence
E t cette voiture qui crame un matin de novembre
La carte d'identité d'une jeunesse France
J e suis le fils du fils de celui qui n'a plus rien
Le mauvais garçon face au Kärcher à la main
U n apprenti Mesrine e n culottes courtes
P rêt à dégainer a u moindre doute
I l est loin le bon Nègre et l'Arabe de service
Les Auvergnats les bons prototypes
T ous ceux qui prient p our qu'il existe encore
U ne vie avant la mort
Q u'importe la carte o u même l'identité
Q uand on à le faciès e t le droit d'la fermer
Q uand on a presque rien e t rien fait pour ça
D ans la douce France d u petit Nicolas
Q u'importe la carte o u même l'identité
Q uand on à le faciès e t le droit d'la fermer
q uand on a presque rien e t rien fait pour ça
D ans la douce France d u petit Nicolas
Q u'importe la carte o u même l'identité
Q uand on à le faciès e t le droit d'la fermer
Q uand on a presque rien et rien fait pour ça
D ans la douce France d u petit Nicolas
Q u'importe la carte o u même l'identité
Q uand on à le faciès e t le droit d'la fermer
Q uand on a presque rien et rien fait pour ça
D ans la douce France du petit Nicolas