(A Cappela:)
Il avait pris la mer
sur une coque de noix
Son rafiot un vulgaire
Bout d'bois
Mais manque de bol Tonn erre,
De Brest un coup d'tabac
Se lève dans les airs
Pl ein de grains et d'éclair s
De coup b as
En boucle : ...
On pensa c'est sa der-
Nière sortie à çuilà
Et l'on ne s'étonna guère
De ne le revoir pas.
D'aucuns les quatre coins
De l'horizon fouillèrent
Mais l'pècheur corps et biens
Doit êt' six pieds sous mer.
Mais l'on ne savait pas
Et lui non plus d'ailleurs
Qu'un peu plus loin qu'là-bas
Les poissons ont un coeur
Un coeur grand ça comme
Qui bat au même endroit
Que celui des hommes
Et des chats.
Loin d'êt' pourvu d'moustaches,
C'est un genre de poisson
Auquel on s'attache
Sans faire de façons.
Z'ont un grain dans la voix
Qui vous colle le frisson
Et des grains de beauté
Qui vous collent au plafond
Tellement qu'ils sont placés
Là où c'est le plus rond.
Les écailles, c'est seyant,
Ça donne un air mutin
S'dit l'gars en caressant
Le palpitant dessein
Plus jamais r'voir Ouessant
Et demander sa main
À cette belle enfant
D'en avoir avec elle
Autant comme autant
Et vive la bagatelle
Nos beaux jours sont devant
Elle est sirène
Que j'en suis roi.