Intro :
Le vent s'en gouffre dans ma va lise
Et sur ma route il y a des trous
J'ai vu tant de rues; j'ai vu tant d'é glises
Mais les plus belles étaient chez nous
Mon village est loin à l'autre bout du monde
Et ma mai son n'est plus qu'une cha ( nson.
)
Comme les neiges, mes rêves ( fondent.
)
Buvons mes frères, les vag ( abonds.
)
Des Cara ïbes aux Philip pines,
J'ai traîné ma carcasse un peu partout.
Mais les chemins qui mènent à nos collines
Avaient des pierres douces à mes pieds nus.
Mes cama rades à l'autre bout du monde,
C'est bien justice, m'ont oublié
Je leur adresse une colombe.
Buvons mes frères à leur santé !
Le vent s'en gouffre dans ma va lise.
Pourtant la chance est souvent venue.
Elle est bien brave quoi qu'on en dise.
Mais il ne faut pas trop dormir dessus.
La pauvr eté manque parfois de charme.
Mais l'herbe est douce aux malheureux.
Pas de discours et plus de larmes.
Venez, mes frères, me dire adieu !