Intro :
Ils sortent de l'en fance comme s'ils sortaient d'un bois
Plus tremblant d'arro gance que de peur ou de froid
Les j eunes l oups, l es j eunes l oups.
Ils abordent la vie a vec la même foi
Cha cun guettant sa proie d'un égal appé tit
De je une lou p, les jeu nes lou ps
Si vous tentez de les séduire
Ils vous montrent les dents
Mais quand ils sourient, leur sourire
Est celui d'une e nfant
Il ne faut pas les fl atter
De la main, ce ne sont pas des chiens
Ils gardent toujours leur fie rté
Même s'ils n'ont pour man ger
Qu'un seul os à ron ger
( )
Ils aiment s'amuser, mais ne savent pas qu'ils jouent
Quand entre chien et loup on les voit déguisés
En loup-garou, les jeunes loups.
Parfois leurs yeux s'allument
Quand passe une ingénue
Aux longs cheveux de lune
Qu'ils suivent dans la rue
A pas de loup, les jeunes loups
Et bientôt dans leur coeur tout bouge
Quand ils se voient tremblant
Au bras d'un petit chaperon rouge
Qu'ils habillent de blanc
Ils se croient apprivoisés
Installés dans un conte de fées
Mais rien n'est fini pour autant
Car la vie les attend
Pour leur faire les dents
Pour que jeunesse se passe
Ou sans raison du tout
On leur dit tout à coup
D'aller faire la chasse
Aux autres loups, les jeunes loups
Avec ou sans lauriers, ils reviennent meurtris
Et peuvent réciter, même sans l'avoir appris
"La mort du loup", les jeunes loups
Alors ils arrêtent leurs frasques
Et s'arrachent soudain
Le loup qui leur servait de masque
Et par un beau matin
Se retrouvent à la croisée des chemins
Seuls devant leur destin
Et prennent la voie de leur choix
Qu'ils poursuivent tout droit
Sans reculer d'un pas
Même si beaucoup d'entre eux
Vi vent sans foi ni loi
Ce la importe peu
Ce qui compte pour moi
C'est qu'ils sont devenus des hommes
Et qu'un jour parmi eux
Il s'en trouvera deux
Pour aller fonder Ro - - me.