Intro : (Tacet)
Vous n'êtes pas aux Monu ments aux Morts
Vous n'êtes même plus dans les mé moires
Comme vos compagnons de la Mer Noire :
Vous êtes morts et deux fois morts.
A vos pe tits enfants, l'on ne ré pète jamais
Com ment finit leur grand-pa pa :
Il y a des choses dont on ne parle pas,
Mutins de mil neuf cent dix- sept
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Sur votre dos, les Joffre et les Nivelle
Faisaient carrière dans les états-majors,
Leur humeur décidait de votre sort :
Aujourd'hui qui se le rappelle ?
Au lieu de s'emmerder en garnison,
Au lieu de piétiner au même grade,
C'était le temps béni de l'empoignade,
Vous parlez d'une belle occasion...
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Vous aviez fait tant d'assauts inutiles,
Juste pour corser le communiqué,
Vous vous sentiez tellement cocufiés,
Tellement pris pour des imbéciles,
Que vous avez voulu que ça s'arrête,
Cet abattoir tenu par la patrie,
Cette nationale charcuterie,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
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Avant l'attaque arrivaient les cercueils
Et vous coupiez votre pain sur leurs planches,
Tout juste si le crêpe à votre manche
N'annonçait votre propre deuil.
Par malheur, la France n'était pas prête
Se révolter lui paraissait énorme,
Elle bavait encore devant l'uniforme,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
| (Tacet)
(Modulation en : )
L'Histoire vous a jetés dans ses é gouts,
Cachant sous les flots de ses "Marseil laises"
Qu'une bonne moi tié de l'armée fran çaise
Brûlait de faire comme vous.
Un jour, sor tirez-vous des oubli ettes ?
Un jour, ver rons-nous gagner votre cause ?
J'en doute, à voir le train où vont les choses
Mutins de mil neuf cent dix- sept,
Mutins de mil neuf cent dix- sept