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Titres :

LES FENÊTRES

Paroles :Jacques Brel
Musique :Jacques Brel, Gérard Jouannest
Tonalité :
  • G
  • A♭
  • A
  • B♭
  • B
  • C
  • D♭
  • D
  • E♭
  • E
  • F
  • G♭
  • G
Les fenêtres nous g  uettent
Quand notre coeur s'arr  ête
En croisant Louis  ette
Pour qui brûlent nos c  hairs
 
 
Les fenêtres rig  olent
Quand elles voient la friv  ole
Qui offre sa cor  olle
A un clerc de not  aire
 
 
Les f  enêtres sang  lotent
Quand à   l'aube fal  ote
Un e  nterrement cah  ote
Jusqu'a  u vieux cimet  ière
 
 
Mais l  es fenêtres f  roncent
Leurs c  orniches de b  ronze
Quand e  lles voient les r  onces
Envah  ir leur lum  ière                  
 
 
Les fenêtres murm  urent
Quand tombent en chevelure
Les pluies de la froidure
Qui mouillent les adieux
 
 
Les fenêtres chant  onnent
Quand se lève à l'automne
Le vent qui abandonne
Les rues aux amoureux
 
 
Les f  enêtres se t  aisent
Quand l'hiver les apaise
Et que la neige épaisse
Vient leur fermer les yeux
 
 
 
Mais les fenêtres jacassent
Quand une femme passe
Qui habite l'impasse
Où passent les messieurs
 
 
La fenêtre est un oeuf
Quand elle est oeil-de-boeuf
Qui attend comme un veuf
Au coin d'un escalier
 
 
La fenêtre bataille
Quand elle est soupirail
D'où le soldat mitraille
Avant de succomber
 
 
Les fenêtres musardent
Quand elles sont mansardes
Et abritent les hardes
D'un poète oublié
 
 
Mais les fenêtres gentilles
Se recouvrent de grilles
Si par malheur on crie
"Vive la liberté"
 
 
Les fenêtres surveillent
L'enfant qui s'émerveille
Dans un cercle de vieilles
A faire ses premiers pas
 
 
Les fenêtres sourient
Quand quinze ans trop jolis
Et quinze ans trop grandis
S'offrent un premier repas
 
 
Les fenêtres menacent
Les fenêtres grimacent
Quand parfois j'ai l'audace
D'appeler un chat un chat
 
 
Les fenêtres me suivent
Me suivent et me poursuivent
Jusqu'à c'que peur s'ensuive
Tout au fond de mes draps
 
 
Les fenêtres souvent
Les fenêtres souvent
Les fenêtres souvent
Traitent impunément
 
 
De voyous des enfants
Qui cherchent qui aimer
Les fenêtres souvent
Soupçonnent ces manants
 
 
Qui dorment sur les bancs
Et parlent l'étranger
Les fenêtres souvent
Se ferment en riant
Se ferment en criant
 
 
Quand on y va chanter
Ah, je n'ose pas penser
Qu'elles servent à voiler
Plus qu'à laisser entrer
La lumière de l'été
 
 
Non je préfère penser
Qu'une fenêtre fermée
Ça ne sert qu'à aider
Les amants à s'aimer
 
 
Non je préfère penser
Qu'une fenêtre fermée
Ça ne sert qu'à aider
Les amants à s'aimer

Contribution

mab, version 1.0

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Version : 1.0
Dernière modification : 2016-07-10
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