Mesures à 4 temps
Dès potron-minet, à peine habillée,
Tu faisais l'inventaire de tes al lées
Désherber par-ci, arroser trop tard
T'a vais toujours un métro de re tard
Comme ces vieilles citadines lâ chées à la campagne,
Tu é tais la ri sée des pay sannes
J'ai fait la moitié du parcours
Et tu m'as lâché la main
Tu m'as pris de court
Mais comment te dire ?
Je ne t'ai pas vue vieil lir
Cou chée à dix, le vée à six,
Tu me disais que l'on vit
Dix fois dix
Et t'as mouru un beau matin
Sans me prévenir, sans rien
Le dimanche matin, sur ton trente et un
Tu vérifiais si tu n'oubliais rien
Et sans crier gare, tu filais dare- dare
Pour la messe, fallait pas être en re tard!
Comme ces dames patronnesses a moureuses du curé,
Tu trottinais sous mon rire, amu sée
J'ai fait la moitié du parcours
Et tu m'as lâché la main
Tu m'as pris de court
Mais comment te dire ?
Je ne t'ai pas vue vieil lir
Cou chée à dix, le vée à six,
Tu me disais que l'on vit
Dix fois dix
Et t'as mouru un beau matin
Sans me prévenir, sans rien
Pour meubler tes jours, tu donnais des cours
Aux attardés, aux voyous, aux ba lourds
Tu leur prenais rien ; ils comprenaient rien,
Mais moins encore que c'était pour leur bien
Et quand, de tes yeux fatigués, tu lisais au tableau
Ils faisaient des bras d'honneur dans ton dos
J'ai fait la moitié du parcours
Et tu m'as lâché la main
Tu m'as pris de court
Mais comment te dire ?
Je ne t'ai pas vue vieil lir
Cou chée à dix, le vée à six,
Tu me disais que l'on vit
Dix fois dix
Et t'as mouru un beau matin
Sans me prévenir, sans rien