Intro :
Tous les coeurs se r allien t à sa blanche cornette,
Si le c hrétien suc combe à son charme in sidieux,
Le pa ïen le plus sûr, l' athée'le plus h onnête
Se lais seraient a ller pa rfois à croire en Dieu.
Et l es enfants de c h½ur font tinter leur s onnette...
Il para ît que, des sous s a cornette fatale
Qu'elle ar bore à la messe avec tant de rigueur,
Cette petite soeur c ache, c'est un sc andale !
Une q ueu'de chev al et des accroche- coeurs.
Et l es enfants de c h½ur s 'agitent dans les stalles...
Il par aît que, des sous son gros habit d e bure,
Elle p orte co quett ement des bas de soie,
Festons, f rivol ités, fa nfreluches, g uipures,
Enfin t out ce qu'il faut pour que le diable y soit.
Et l es enfants de c h½ur on t des pensées impures...
Il par aît que le soir, en voici bien d'un e autre !
A l'heure où ses cons ½urs son t sagement co uchées
Ou dé bitent p ieuse ment des pate nôtres,
Elle se désha bille devant sa p syché.
Et l es enfants de c h½ur on t la fièvre, l es pauvres...
Il par aît qu'à lo isir elle se mi re nue,
De fa ce, de pr ofil, et même, hélas ! de dos,
Après avoir, sans gêne, a ccroché sa tenue
Aux branc hes de la c roix comm e au portem anteau.
Chez l es enfants de c h½ur l e malin s'i nsinue...
Il par aît que, le vant au ciel un oeil co mplice,
Ell'dit : "B ravo, Seign eur, c'est du joli tr avail ! "
Puis qu'ell' ajoute av ec en cor plus de m alice :
"La camb rure des reins, ça, c'est une tr ouvaille ! "
Et l es enfants de c h½ur souf frent un vrai supplice...
Il par aît qu'à mi nuit, bo nne mère, c'es t pire :
On ente nd se m êler, dans d'étranges accords,
La voix énamou rée des anges qui s oupirent
Et cel le de la soeur c riant " Encor ! Encor ! "
Et l es enfants de c h½ur, les malheureux, tr anspirent...
Et monsi eur le c uré, que ces bruits tur lupinent,
Se dit avec ra ison qu e le brave Jésus
Avec sa tête, hé las ! déjà chargé' d'épines,
N'a cert es pas be soin d'a utre chose d essus.
Et l es enfants de c h½ur, bra nlant du chef, opinent...
Tout ça, c' est des faux bruits, de s ragots, des s ornettes
De bass es calom nies pa r Satan rép andues.
Pas plus d 'accroche-c ½urs sou s la blanche c ornette
Que de qu eue'de chev al, mais un crâne to ndu.
Et l es enfants de c h½ur en font, une binette...
Pas de tro ubles pench ants dan s ce coeur ri goriste,
Sous cet austère h abit pa s de rubans s uspects.
On ne v erra ja mais la corne au front du Christ,
Le vein ard sur sa croix peut s'endormir e n paix,
Et l es enfants de c h½ur s e masturber, tout tristes...