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| | (Tacet)
Mamadou m'a dit, Mamadou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Mamadou m'a dit, Mama dou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Les citrons, c'est les né gros, tous les bronzés d'A frique,
Sénégal, Maurita nie, Haute-Vol ta, Togo, Ma li,
Côte d'Ivoire et Gui née, Bénin, Maroc, Algé rie,
Cameroun et tutti quanti, Came roun et tutti quanti.
Les colons sont par tis avec des flon flons,
Des discours solen nels, des bénédic tions.
Chaque peuple, c'est nor mal, dispo se de lui- même
Et doit s'épanou ir dans l'harmo nie,
Une fois qu'on l'a sai gné aux quatre veines,
Qu'on l'a bien ratis sé et qu'on lui a tout pris.
Mamadou m'a dit, Mamadou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Mamadou m'a dit, Mama dou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Instrumental : |
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Les colons sont par tis. Ils ont mis à leur place
Une nouvelle é lite de noirs bien blan chis.
Le monde blanc ri gole. Les nouveaux, c'est bi zarre,
Sont pires que les an ciens. C'est sûre ment un ha sard !
Le monde blanc ri gole quand un petit ser gent
Se fait sacrer Empe reur avec mille glo rioles.
Après tout, c'est pas grave du mo ment que la terre
Produit pour les blancs ce qui est néces saire
Le coton, l'ara chide, le sucre, le caca o
Remplissent les ba teaux, saturent les entre pôts.
Mamadou m'a dit, Mamadou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Mamadou m'a dit, Mama dou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Instrumental : |
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Après tout, c'est pas grave. Les colons sont par tis.
Que l'Afrique se dé merde ! Que les paysans crèvent !
Les colons sont par tis avec, dans leurs ba gages,
Quelques bateaux d'es claves pour pas perdre la main,
Quelques bateaux d'es claves pour ba layer les rues.
Ils se ressemblent tous avec leurs passe-mon tagnes.
Ils ont froids à la peau et en core plus au coeur.
Là-bas, c'est la fa mine et ici, la mi sère
Et comme il faut par fois manger et puis dor mir
Dans des foyers tau dis, on vit dans le sor dide.
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Et puis, un jour, la crise nous envahit aus si
Qu'on les renvoie chez eux ! Ils s eront plus he ureux
Qu'on leur donne un pour boire, faut être libé ral !
Et quant à ceux qui râlent, un bon coup de pied au cul.
Vous comprenez, Mon sieur, c'est quand même pas nor mal.
Ils nous bouffent notre pain ; ils reluquent nos femmes.
Qu'ils retournent faire les singes, dans leurs coco tiers,
Tous nos bons nègres à nous qu'on a si bien soi gnés !
Et puis, ce qui est cer tain, c'est qu'un rien les a muse.
Ils sont toujours à rire ; ce sont de vrais ga mins.
Mamadou m'a dit, Mamadou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Mamadou m'a dit, Mama dou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Mamadou m'a dit, Mamadou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Mamadou m'a dit, Mama dou m'a dit :
"On a pressé le ci tron, on peut je ter la peau."
Instrumental : |
| | (x3)