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Du jardin, j'entendais du verre se bris er
Et des pleurs d'enfant que la vie instrui sait
Je me voyais partir, dévaler des vallées
Et fuir les cris de verre et les éclats d'en fant
Dans les rues des civières pass'raient incessam ment
Portant des illusions qui perdaient trop de sang
Des brancardiers filaient sous une pluie d'étoi les
Tombant pour soulager ou appuyer le mal
Et l'espoir mourait ou renaissait bient ôt
Et l'on pleurait de joie ou de peine auss itôt
Je suis sorti des rues, des jardins anxio gènes
Mais je ne parviens pas jusqu'aux vallées se reines
Osti nato
Des lames de fond me sou lèvent
Ostina to
Écorchent la peau des r êves
Que je parte ou que je re vienne
Roulent les tambours sous la scène
Ostina to
J'ouvre des coffres lourds, des secrets immo biles
Au regard de chat méfiant et indo cile
Et le bois dans la cale craque de tous côtés
Mais que la coque tienne et je serai sauv é
Je serai débarqué sur une terre où l' air
N'a jamais traversé de corps, où la poussière
Ne couvre pas les yeux, ne dépose aucun voile
Et où la vie n'est pas l'esclave des étoi les
Osti nato
Des lames de fond me sou lèvent
Ostina to
Écorchent la peau des r êves
Que je parte ou que je re vienne
Roulent les tambours sous la scène
Ostina to
Ostina to
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