Monsieur
Am Marcoux Labon
C té a quitté sa Gasp
Am
ésie
Parce qu'il
E en avait assez d'manger d'l
F
a vache enragée
Travaillait le ventre à terre presque à
C
la longueur d'année
Pour viv
E re dans la misère, sainte misère de pauvr
Am
eté
Monsieur
Am Marcoux Labon
C té travaillait depuis des a
Am
nnées
Sur une
E pauvre terre de roches, que son grand-
F
père y avait laissée
Faisait la bûche en hiver et la
C
pêche durant l'été
Marchait
E par devant derrière, descendre au lieu de mo
Am
nter
Monsieur
Am Marcoux Labon
C té, un matin s'est révei
Am
llé
À cinq
E uante ans, mon p'tit frère, pour ré
F
apprendre à marcher
Fit le tour de son village, pour y v
C
endre tous ses agrès
Car dem
E ain je plie bagages, mort dans l'âme mais sans re
Am
gret
Monsieur
Am Marcoux Labon
C té a quitté sa terre de
Am
roches
Les yeux gr
E ands comme des trente sous avec
F
cinquante piastres en poche
C'est comme ça qu'un bon matin il s'
C
établit en ville
À Montr
E éal, rue Saint-Denis, avec toute sa belle-f
Am
amille
Parlez
Am -moi, Monsieur Mar
C coux, un peu d'la Gasp
Am
ésie
On en p
E arle un peu partout, c'est-y
F
beau, c'est-y joli ?
Moi je suis né à la ville et je
C
vois depuis des années
Les plus
E jolis reportages, dans la presse ou la
Am
télé
Parlez
Am -moi de vos veil
C lées, de vos gigueux, de vos tapeux d'p
Am
ieds,
Ceux qui j
E ouent un rigodon, sur une s
F
eule corde de violon,
Parlez-moi un peu des vieux qui ont leur
C
parlure bien à eux,
Ceux qui aur
E aient connu la guerre, les grands frères du grand bon
Am
Dieu
C'est-y
Am vrai que par chez
C vous, on voit des poètes pa
Am
rtout
Et puis qu'E
E rnest Hemingway, serait un p't
F
it gars de chez vous ?
Mais dites-moi, Monsieur Labonté, pourquoi
C
vous l'avez quittée
Car je v
E ois, sur votre joue, une larme, Monsieur Ma
Am
rcoux