Intro : |
Aux envir ons des belles années mille neuf cent dix
Lorsque le monde décou vrait l'autom obile
Un' pauvre femme abandonnée avec ses fils
Par son mari qui s'était enfui à la ville
Dans une superbe Panhard-et-Levassor
Qu'il condui sait en plein es sor
Lui écri vait ces mots d'espoir
En pensant que, peut-être un soir
Il revien drait tout comme avant
Au lieu de partir dans le vent :
Je t'atten drai à la porte du garage
Tu paraîtras dans ta superbe au to
Il fera nuit, mais avec l'éclai rage
On pourra voir jusqu'au flanc du co teau.
Nous parti rons sur la route de Nar bonne
Toute la nuit le monteur vrombi ra
Et nous ver rons les tours de Carcas sonne
Se profi ler à l'hori zon de Barbai ra.
Le lende main, toutes ces randonnées
Nous conduiront peut- être à Monta uban
Et pour fi nir cette belle jou rnée
Nous i rons nous as seoir sur un banc.
L'époux volage, hélas, ne revint pas de si tôt
Escamoté par son nuage de poussière
Courant partout : Nice-Paris, Paris-Bordeaux
Sans se soucier de sa famille dans l'ornière.
Il courut ainsi pendant plus de quarante ans
Et puis, un soir, tout repentant
Il revint voir sa belle d'antan
Qui avait appris à ses enfants
Ce refrain que, les larmes aux yeux
Ils répétaient aux deux bons vieux :
Ah, quel bonheur à la porte du garage
Quand tu parus dans ta superbe auto, Papa
Il faisait nuit, mais, avec l'éclairage
On pouvait voir jusqu'au flanc du coteau.
Demain, demain, sur la route de Narbonne
Tout comme jadis, heureux tu conduiras
Et nous verrons les tours de Carcassonne
Se profiler à l'horizon de Barbaira.
Pour terminer ce voyage de poète
Et pour fêter le retour du passé
Nous te suivrons tous deux à bicyclette
En freinant bien pour ne pas te dépa sser
En freinant bien pour ne pas te dépa sser, Pa - pa !