O n a loué un e maison pas tres loin d'av ignon
A un vie ux polonais qui cherchait une mine d'or
Il faisait bon dés l'aurore a r'garder le ciel
d ans un fauteuil en toile
Et les poules imbeciles et le coq d'opera
Qua nd le café etait prêt, une fenétre s'ouvrait
Et la mére d'bonne humeur com mentait un d'ses rêves
Ici j'ai les pieds gelés mais je me souviens
Du mois d'août soixante-quinze
Et tu tissais un gilet comme un stage d'artisan
En maillot de bain, du soir au matin
Tes frangins f'sait des sprints a velo
Sur une route deserte
On allais chercher du fromage de chévre frais
Dans la ferme du du haut
Sur les chaises du jardin le pére barbu chauve
pensait a picasso
Oh la piscine etait loin mais ça faisait du bien
Quand on arrivait, quand on arrivait.
On buvait du pastis comme si c'etait de l'eau
Tu voulais que je reste,tu voulais que j't'enleve
Comme un premier amour
On jouait a la petanque comme des amateurs
Mais y'a qu'un seul armateur pour cent mille navigateurs
Un seul conteur pour cent mille baratineurs.
(j'ai) des crampes dans le cou
Et les yeux qui me piquent mais je me souvient.
On e coutait le mistral souffler sur l a plaine
On f'sait l'amour sur le toît en r'gardant les étoiles
Y'ava it rien a gagner, les journée s passaient, tout etait simple
On croyait plus a rien, en rien d'autre qu'en l'inst ant
Et ça j ouait de la musique sur tous les sentiments
Pas d'intr igue de village, pas d'amb ition,
Juste une m aniére de vivre, u ne m aniére d'être
J e me souviens..
Mais i l ne reste jamais rien de ce qui est vec u
Quel ques grains oxydés sur de la parafi ne
Et des sou v'nirs idiots
Mais qui donnent un peu de lum iére
Le s jours de p luie