Intro :
C'est la fin du bal mas qué
Toutes les lumières sont allumés
Le mar di gras est devenu
Mercre di matin...
Y'a plus rien dans les haut-parleurs
...
Que du si lence et de la peur
...
La fu mée dans les yeux
Les pro messes dans le coeur
...
Les anges se ramassent dehors
Et mettent leurs cos tumes dans leurs chars
...
S'en vont dire leurs prières
Au dernier restaurant d'ouvert
Un autre jour arrive en ville
Par la porte d'en arrière
Le so leil essuie ses pieds
Et cligne de l'oeil dans la fumée
...
Les journaux viennent d'arriver
Mais les nouvelles ont pas changé
C'est l'même assassinat qu'hier
Mais y'ont mis la photo à l'envers
Dans une usine abandonnée
Le vieux gardien de nuit
Remet son bel habit
Et s'en va se coucher
Pendant que dans la rue
Les premiers travailleurs perdus
S'inventent des histoires
Pour pouvoir "tougher" jusqu'au soir
Un autre jour arrive en ville
Par la porte d'en arrière
Le soleil essuie ses pieds
Et cligne de l'oeil dans la fumée
Un par un sur la Catherine
Les néons s'éteignent lentement
Des arcs-en-ciel qui s'ennuient
Sur un jardin de ciment
Dans la poche de son coat de cuir
Un enfant d'la gazoline
Replie le bout d'papier
Qu'elle vient de lui donner
Son numéro d'téléphone
"Tu m'rappelleras si ça t'adonne
Salut faut que j'me grouille
Avant qu'mon carrosse change en citrouille"
Un autre jour arrive en ville
Par la porte d'en arrière
Le soleil essuie ses pieds
Et cligne de l'oeil dans la fumée...