Asbestos - Vincent Vallières

Démarré par drpepperben, Décembre 30, 2013, 11:41:37 AM

« précédent - suivant »

drpepperben

Bonjour, j'aimerais avoir la partition ou accord de la chanson Asbestos de Vincent Vallières (sur l'album "Fabriquer l'aube")?
Merci

Ben

Tonerb

#1
Salut Drpepperben,

Ce que j'aime dans la B.A.C, c'est le fait qu'elle soit un lieu de rencontre entre la musique et la langue française partagée par différents nationaux : Philippe Pastinelli, son créateur et webmestre, est québécois (avec des ancêtres corses), Benyy, le modérateur est belge, moi, je suis français et breton (Tonerb en verlan). Tout ceci concourt à ce que l'on découvre sur ce site des chanteurs nationaux, dont l'aura n'a pas encore franchi leur frontière.

Vincent Vallières est de ceux-là. Peu connu en France, cet ancien étudiant en lettres, qui chante depuis 10 ans, ne manque pas d'intérêt. Grâce à sa plume, ce poète nous propose habituellement des textes sur l'amour et sur des situations du quotidien racontées à l'aide d'un son folk avec des accents pop-rock et country (17 titres sur ce site).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Valli%C3%A8res

Dans son dernier album « Fabriquer l'aube », il rend hommage, à travers deux chansons, « Fermont » et « Asbestos » à ses racines familiales par un hommage à ses deux grands-pères, mineurs à Asbestos. C'est pour lui l'occasion de décrire les dures conditions de travail dans ces mines d'amiante et la fameuse grève de 1949.

C'est en 1879 que des enfants trouvent, en jouant, à 130 Km à l'Est de Montréal, un morceau de roche bizarre ; très vite, on s'aperçoit qu'il s'agit d'amiante, cet « or gris ». En 20 ans, une ville naît, « Asbestos » tiré d'un mot anglais, provenant du grec, signifiant « Incombustible », une des caractéristiques de cette roche. Au cours des décennies, une gigantesque excavation va être creusée (allez voir sur Google earth les traces actuelles du cratère).
La plus longue grève encore jamais vécue dans l'histoire du Québec éclate le 13 février 1949 à Asbestos. Les 2000 mineurs de la Canadian Johns-Manville d'Asbestos cessent le travail, suivis par les 3000 ouvriers de la mine de Thetford Mines. Le premier ministre Duplessis ne tarde pas à déclarer la grève illégale et envoie un détachement de la police provinciale sur les lieux. La compagnie minière ayant embauché des briseurs de grève, les mineurs tentent de leur bloquer le passage, ce qui provoque une escalade de la violence.
La violence atteint son paroxysme au matin du 6 mai 1949, alors que des policiers fortement armés entrent dans la ville, arrêtant massivement les grévistes et les séquestrant dans leur quartier général en les frappant brutalement.
Le même jour, le juge O'Bready de Sherbrooke fait lecture de l'acte d'émeute devant les travailleurs présents dans le sous-sol de l'église, qui seront tous arrêtés. Tout rassemblement est alors formellement interdit et la ville est soumise à un sévère contrôle policier. La violence de la répression policière, orchestrée par le gouvernement Duplessis, soulève l'indignation de tous les journalistes québécois.
Outre l'augmentation salariale, l'octroi d'un régime de pension et la reconnaissance syndicale, l'une des revendications majeures des grévistes concerne l'élimination de la poussière d'amiante qui mine la santé des ouvriers.
Les mineurs reprennent le travail le 1er juillet 1949 après 138 jours de grève, à la suite de la médiation de l'évêque de Québec, Mgr Maurice Roy. La compagnie reconnaît le syndicat et accorde une augmentation de 10 cents l'heure.
Aucune disposition n'est toutefois prévue afin de contraindre l'employeur à éliminer la poussière d'amiante. De nombreux ouvriers continueront donc d'être atteints d'amiantose, infection pulmonaire connue à travers le monde, dont la France, sous le nom d'asbestose. Il faudra attendre la grève de l'amiante de 1975 pour que des mesures soient prises dans les mines afin d'offrir de meilleures conditions sanitaires aux travailleurs, dont la vie est abrégée par une sévère insuffisance pulmonaire chronique ou un cancer de la plèvre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Asbestos

Les paroles sincères du morceau «Asbestos», mélangées à la guitare sèche du chanteur, entraînent l'imaginaire des auditeurs vers le courage et la misère de ces travailleurs miniers : une chanson qui ramène les spectateurs des dizaines d'années en arrière, en plus de les laisser sans mots devant tant d'infortune émanant de la dure réalité de plusieurs québécois provenant de ces régions.

http://www.boiteachansons.net/Partitions/Vincent-Vallieres/Asbestos.php?ref=accueil

http://www.youtube.com/watch?v=6Ejr2MUhH30

Cordialement,
Tonerb

drpepperben

Merci beaucoup Tonerb

et en passant sur le même album de Vallières il y a aussi  "Mélie" et "L'amour c'est pas pour les peureux" qui sont bonne...

Des fois que vous voudriez vous amuser à faire d'autres partitions de Vallières

Merci et bonne année 2014
Ben

Tonerb

#3
Salut Drpepperben,

J'ai vraiment essayé de te rendre service en déchiffrant ces deux chansons. Mais, comme pour toute chanson trop récente, il est impossible de découvrir sur le net tout clip officiel ou tout dépôt d'un enregistrement par des fans de ces deux chansons.

Pour « Mélie », je n'ai eu accès qu'à un extrait, trop succinct pour pouvoir déposer la grille entière sur ce site.
Pour « L'amour, c'est pas pour les peureux », outre un extrait, j'ai pu en entendre plus par une interprétation live et solitaire de Vincent Vallières. Et, là, j'ai vraiment été déçu par la prestation de ce chanteur-interprête : il ne joue pas carré, tout ce que je déteste chez nombre de « gratteux », moi qui ai fait dans ma jeunesse 5 années de bals en tant que clavier. Il rajoute des temps, des accords (des accords de quinte, qui n'existent pas dans la version studio) et j'espère qu'en concert, ses musiciens le recadrent efficacement ou qu'il fait semblant de jouer; j'ai donc fait un mix entre sa prestation et la version studio.
Si tu as des liens de ces deux chansons au complet, communique-moi les. Quand les clips officiels paraîtront, je rectifierai la grille déposée.

http://www.boiteachansons.net/Partitions/Vincent-Vallieres/L-amour-c-est-pas-pour-les-peureux.php

http://www.lapresse.ca/le-droit/arts-et-spectacles/201309/26/01-4693579-vallieres-chante-lamour-cest-pas-pour-les-peureux.php            En live

http://www.archambault.ca/vincent-vallieres-fabriquer-laube-ACH003389786-fr-pr      Extrait

Dans le texte, Vincent utilise le terme « Baragouiner », un des seuls mots que la langue française a pris de la langue bretonne ; venant de « bara » le pain et « Gwin » le vin, ce verbe signifie « connaître le peu de mots d'une langue pour demander à manger ». Venant de « ploucs », il a, hélas pour les bretons, pris une connotation péjorative.

http://blog.legardemots.fr/post/2005/09/05/349-baragouin

Cordialement,
Tonerb

drpepperben

Le clip de la chanson "'l'amour c'est pas pour les peureux"
https://www.youtube.com/watch?v=dFT11NZwEU0

Merci

Tonerb

Merci de m'avoir communiqué ce renseignement.
Je vais donc compléter la grille d'accords en ce sens.
Cordialement,
Tonerb