DECES de Georges MOUSTAKI

Démarré par Tonerb, Mai 23, 2013, 05:12:59 AM

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Tonerb

Georges Moustaki est mort, ce jeudi matin, dans une clinique spécialisée, "la maison du mineur", à Vence, près de Nice (Alpes maritimes). Il avait fêté ses 79 ans le 3 mai dernier.

En 2011, il avait confié, dans une interview au journal La Croix, qu'il souffrait de problèmes respiratoires (un emphysème, je crois) et que sa maladie, «irréversible», le rendait «définitivement incapable de chanter».

Il a écrit quelque 300 chansons pour les plus grands interprètes, Piaf, Montand, Barbara, Gréco, Reggiani, avant de les chanter lui même avec succès.

Ses chansons les plus célèbres restent «Milord» (1958), écrite pour Edith Piaf et traduite dans le monde entier, puis «Le Métèque» (1969), d'abord chantée par Pia Colombo et dont le refrain a fait le tour de la planète. Plusieurs autres sont devenues des classiques, comme celles interprétées en 1966 par Reggiani , «Sarah», «Ma liberté», «Ma solitude», «Votre fille a vingt ans», mais aussi «La Dame Brune» (Barbara, 1968), ou encore «Joseph», «La Marche de Sacco et Vanzetti».

Polyglotte, artiste peintre, il vivait depuis plus de quarante ans sur l'île Saint-Louis à Paris.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Moustaki

Son œuvre, dont nous pouvons apprécier une partie sur ce site et qui fait partie du patrimoine musical français, restera à jamais gravée dans la mémoire collective.

http://www.boiteachansons.net/Artistes/Georges-Moustaki.php

Moustaki, c'est toute ma jeunesse d'étudiant, fin des années 60.
J'avais acheté son tout premier 33 tours, comme on achetait Barbara ou Reggiani, les disques "Canetti", ou Leonard Cohen. Des choix de jeunes intellos de l'époque.
Je me rappelle ma mère les écoutant, en faisant son repassage, l'été, alors que j'étais en vacances dans la demeure familiale, et me disant "Tes chanteurs, ils n'ont pas beaucoup de voix ! Et ils chantent des chansons à donner le cafard !"
C'étaient simplement des chansons tendres, pleines de la nostalgie du temps qui passe ...le facteur, la dame brune...qui nous changeaient de la niaiserie des chansons yé-yé.

Je ne pourrais mieux dire que ce qu'écrit Paul TIAN dans le Nouvel Obs :
« Georges Moustaki a été mon compagnon de route musicale dans les années 70. Après la révolution-fiasco de mai 68, l'arrivée du "Métèque" sur les radios et sur nos chaînes Hi-Fi nous a offert un bel air de liberté internationale. Oui, c'était l'époque où nous rêvions d'un monde d'amour, de liberté. Je sais, aujourd'hui, cela peut paraître désuet, ridicule... Et pourtant !
Georges Moustaki nous a ainsi accompagnés dans nos espérances de jeunesse alors que la vie adulte s'ouvrait devant nous.
Il était la suite" logique" des grands de la chanson française (Brassens, Brel, Barbara, Ferré...), tout en apportant un souffle limpide venu d'ailleurs. De sa Méditerranée natale.
Georges Moustaki était pour nous le symbole de cet internationalisme que nous revendiquions haut et fort, alors que la guerre du Vietnam faisait rage et que nous nous mobilisions contre ce nous appelions alors "l'impérialisme américain".
Georges était né de parents juifs grecs immigrés en Egypte : tout un symbole quand nous défilions en criant "nous sommes tous des juifs allemands" ou un peu plus tard, "nous sommes tous des Vietnamiens".

Tonerb

Clivia

Merci Tonerb pour l'hommage à Monsieur Georges Moustaki

Il m'a fait aimer la guitare toute jeune dès 1969
Auteur, compositeur, interprète et surtout poète dans la lignée de son modèle Brassens.

Adieu Georges, mais tes chansons resterons toujours vivantes dans nos cœurs ...

CLIVIA
😉 🎸

jean13001

Merci Tonerb pour cet hommage.
Dur ! dur ! Nos 20 ans nom de Zeus. Qui d'entre nous aurait supposé à cette époque que son idole était Tino Rossi. Moi qui a toujours caché mon goût pour le bel Canto et la musique de fanfare ça ne m'aurait posé aucun problème. Parmi les cloportes que nous étions, beaucoup exploitaient les artistes à la convenance de leur orientation politique du moment. Il fallait aimer un tel et détester tel autre. Ces vers que chante Moustaki : Viens écoute, ces mots qui vibrent/ sur les murs du moi de Mai/ Ils nous disent la certitude/ que tout peut changer un jour....Me donnent encore des frissons et me plongent dans une grande nostalgie.