Intro :
Demain dès l'aube, et pour la vie e
ntière
De main dès l'aube, et pour des millé
naires
Elle prendra le chemin, le dos comme une
voûte
Et rejoindra la route, pour la fleurir un
brin
Ell' n'écou tera pas la ville q ui s'él
oigne
Se réveiller tranq
uille
Comme baille un dim
anche
N'entendra pas non plus s'étirer la cam
pagne
Ni le chant des oi
seaux
Qui bourgeonnent aux
branches
Demain dès l'aube, et pour la vie en
tière
De main dès l'aube, et pour des millé
naires
Elle prendra le chemin, le dos comme une
voûte
Et rejoindra la route, pour la fleurir un
brin
Elle ne sen tira pas le souffle d'air fé
brile
Lui effleurer la
joue
Ni le soleil na
issant
Ne sera pas sensible à la douc eur d'a
vril
Effleurant les pé
tales
qui s'offrent au
printemps
Demain dès l'aube, et pour la vie en
tière
De main dès l'aube, et pour des millé
naires
Elle prendra le chemin, le dos comme une
voûte
Et rejoindra la route, pour la fleurir un
brin
Plus rien ne se ref létera dans se s yeux t
ernes
Que le sel de ses la
rmes
A rongé de
chagrin
Elle n'a plus d 'horizon, Ne reste que des
cernes
Ou perlent pour tou
jours,
la rosée du ma
tin
Quand elle arrivera c'est gorg és de sa
nglots
Que ses mots cogneront au marbre du si
lence
Elle posera les fleurs, Au pied de ce
poteau
Comme font ceux qui
ont mal
Pour conjurer
l'absence
Demain dès l'aube, et pour la vie
entière
De main dès l'aube, et pour des mill
énaires
Elle prendra le chemin, le dos comme une
voûte
Et rejoindra la route, pour la fleurir un
brin