(Mesures à 4 temps)
2 temps | 2 temps
Intro :
Le printemps vient d'éclore et le soleil levant
Te brûle un peu les yeux au sortir du néant
Le coton d'un nuage absorbe la rosée,
Qui perle sur la lèvre des fleurs ensom meillées
Il pleut de la lumière et des poignées d'oiseaux
Calligraphient le ciel, donnent à coups de pinceaux
Ils racontent le vent qui vient de les por ter
Et les branches des arbres ne pensent qu'à chanter
Res pire !
Res pire à pleins poumons la vie qui se réveille,
Le sang,
Le sang du coque | licot, le pol len et l'abeille !
Res pire !
Res pire les couleurs partout éclaboussées !
Le bour geon de ton cœur vient juste d'éclater
L'été trop enflammé brûle tout ce qu'il touche
Le feu de ses baisers assèche aussi la bouche
La vie sous son zénith, où l'ombre se dé nude,
Et la mer à tes pieds qui murmure son prélude
Quand, noyée de chaleur, l'image s'est floutée,
Que poisse la lenteur dans son éterni té,
Plonge, là, dans les flots et goûte à la fraîcheur,
A sa peau de sirène qui poissonne ton cœur !
Re garde !
Re garde l'horizon, tu peux le voir de loin,
Le soleil,
Le soleil s'y i | nfuse du soir jusqu'au matin
Re garde !
Re garde-le tremper son astre dans la forge
Et em plis-toi le cœur de vie dont il regorge !
On ne voit pas le temps qui passe
Et, quand il passe à travers nous,
Il en laisse un p'tit peu partout
Il en laisse un p'tit p | eu par tout
On ne voit pas le temps qui passe
Mais, quand il passe à travers nous,
Il en laisse un p'tit peu partout
Que l'on ra masse à marée basse
Là, le temps sur ta joue pose une pluie d'automne
Au déclin du soleil, le crépuscule fris sonne
L'azur est tout rouillé et les arbres sont rouges
Sur le corps, les serments sont gravés à la gouge
Sur l'ocre du chemin, CHOPIN souffle les feuilles
Et novembre qui pleure semble porter le deuil
Dans le jour, et si sombre qu'il figure une nuit,
Qui blanchit dans les bras de la mélan colie
É coute !
É coute les feuilles d'automne et leurs bruits de papier !
C'est en tournant,
C'est en tournant le | s pages que le vent a froissé
Les il lusions,
Les il lusions perdues qui gisaient sur le sol
Écou te la langueur couler dans les rigoles !
On ne voit pas le temps qui passe
Et, quand il passe à travers nous,
Il en laisse un p'tit peu partout
Il en laisse un p'tit p | eu par tout
On ne voit pas le temps qui passe
Et, quand il passe à travers nous,
Il en laisse un p'tit peu partout
Que l'on ra masse à marée basse
Le silence est glacé dans l'hiver qui se fige
Un calme immaculé où nos creux vont, pro dige !
Où des flocons trop lourds, bribes de firma ment,
Écrasent leurs velours interminable ment
Le givre cristallise le sourire de la mort
Il couvre les bras maigres et nus des syco mores
La terre a disparu sous ses airs de ban quise
La bise qui la mord ne va pas lâcher prise
Alors sens !
Sens le vol du gerfaut et puis ferme les yeux !
En vole-toi !
En vole-toi là-h | aut juste entre blanc et bleu !
Alors sens !
Sens l'hi ver qui se meurt et l'enfant à venir !
Sens la faux qui t'effleure avant que de partir !
On ne voit pas le temps qui passe
Et, quand il passe à travers nous,
Il en laisse un p'tit peu partout
Il en laisse un p'tit p | eu par tout
On ne voit pas le temps qui passe
Et, quand il passe à travers nous,
Il en laisse un p'tit peu partout
Que l'on ra masse à marée basse