Et voici bien ma terre
La val lée de mes amours.
Quand bien même se lève
En fleur de bruyère
La graine d'insoumis sion,
Je retrouve ici ma terre,
La vallée de mes amours.
En ma chaumière
Se refont les vents du nord
Traînant dans leur colère
Le du vet des oiseaux morts,
Et la sombre demeure
Qui se rit de la pluie
Se refait d'heur'en heur'
Beauté sans nuages
Et nuages sans oubli
Et voici bien ma terre
La val lée de mes amours.
Ce fut la rosée de mai
Qui fit partir l'e nfant
En quête de nouvelles rosées,
Tout est gît au pri ntemps.
Ce fut décembre qui ramena l'oiseau
Aux granges du pas sé,
L'hi ver, il nest qu'un nid,
Un visag'sans app el,
Cett'odeur de fumée
Piquée d e gel.
Et voici bien ma terre
La val lée de mes amours.
Voici ve nir, ailé de n uages,
Le sourir d'une mère,
Cheveux blancs en ban deau de lumière,
C'est bien ici ma terre,
La val lée de mes amours.