Au c iel de qui se m oque-t -on ?
Et ait-ce u tile qu' un or a-age
Vint au pa ys de Je annet on
Mettre à mal son beau pâtu ra-a-g e ?
Pour s es brebis, pou-ou-our ses moutons
Plus une plante fourra gè-è-è-r e
Rien d 'épargné que-e-e le chardon !
Dieu, s'il existe, il ex agè-è- re
Il exa gè-è -re.
Et là-dessus, méchant, glouton
Et pas pour un sou bucolique
Vers le troupeau de Jeanneton
Le loup, sortant du bois, rapplique.
Sans laisser même un rogaton
Tout il croque, tout il digère.
Au ciel de qui se moque-t-on ?
Dieu, s'il existe, il exagère
Il exagère.
Et là-dessus le Corydon
Le promis de la pastourelle
Laquelle allait au grand pardon
Rêver d'amours intemporelles
Au ciel de qui se moque-t-on ?
Suivit la cuisse plus légère
Et plus belle d'une goton.
Dieu, s'il existe, il exagère
Il exagère.
Adieu, les prairies, les moutons
Et les beaux jours de la bergère.
Au ciel de qui se moque-t-on ?
Ferait-on de folles enchères ?
Quand il grêle sur le persil
C'est bête et méchante, je suggère
Qu'on en parle au prochain concile.
Dieu, s'il existe, il exagère
Il exagère.