Intro :
Monsieur Marcoux Labon té a quitté sa Gasp ésie
Parce qu'il en avait assez d'manger d'l a vache enragée
Travaillait le ventre à terre presque à la longueur d'année
Pour viv re dans la misère, sainte misère de pauvr eté
Tamtid am la la l a li lam...
Monsieur Marcoux Labon té travaillait depuis des a nnées
Sur une pauvre terre de roches, que son grand- père y avait laissée
Faisait la bûche en hiver et la pêche durant l'été
Marchait par devant derrière, descendre au lieu de mo nter
Tamtid am la la l a li lam...
Monsieur Marcoux Labon té, un matin s'est révei llé
À cinq uante ans, mon p'tit frère, pour ré apprendre à marcher
Fit le tour de son village, pour y v endre tous ses agrès
Car dem ain je plie bagages, mort dans l'âme mais sans re gret
Tamtid am la la l a li lam...
Monsieur Marcoux Labon té a quitté sa terre de roches
Les yeux gr ands comme des trente sous avec cinquante piastres en poche
C'est comme ça qu'un bon matin il s' établit en ville
À Montr éal, rue Saint-Denis, avec toute sa belle-f amille
Tamtid am la la l a li lam...
Parlez -moi, Monsieur Mar coux, un peu d'la Gasp ésie
On en p arle un peu partout, c'est-y beau, c'est-y joli ?
Moi je suis né à la ville et je vois depuis des années
Les plus jolis reportages, dans la presse ou la télé
Tamtid am la la l a li lam...
Parlez -moi de vos veil lées, de vos gigueux, de vos tapeux d'p ieds,
Ceux qui j ouent un rigodon, sur une s eule corde de violon,
Parlez-moi un peu des vieux qui ont leur parlure bien à eux,
Ceux qui aur aient connu la guerre, les grands frères du grand bon Dieu
Tamtid am la la l a li lam...
C'est-y vrai que par chez vous, on voit des poètes pa rtout
Et puis qu'E rnest Hemingway, serait un p't it gars de chez vous ?
Mais dites-moi, Monsieur Labonté, pourquoi vous l'avez quittée
Car je v ois, sur votre joue, une larme, Monsieur Ma rcoux
Tamtid am la la l a li lam...