Intro : (x2)
J'ai eu tort ; je suis reve
nue
Dans cette ville, au loin per
due,
Où j'avais passé mon en
fance.
J'ai eu tort ; j'ai voulu re
voir
Le coteau où glissaient le
soir
Bleu et gris, ombres de si
lence.
Et je retrouvais comme a
vant,
Longtemps a
près,
Le coteau, l'arbre se dres
sant,
Comme au pas
sé.
(Modulation en : A )
J'ai marché, les tempes brûl
antes,
Croyant étouffer sous mes
pas
Les voies du passé qui nous h
antent
Et re viennent sonner le
glas.
(Modulation en : C )
Et je me suis couchée sous
l'arbre
Et c'étaient les mêmes o /
deurs.
Et j'ai laissé couler mes
pleurs,
Mes pleurs /
.
(Retour en : F )
J'ai mis mon dos nu à l'écorce
L'arbre m'a redonné des forces
Tout comme au temps de mon enfance.
Et longtemps j'ai fermé les yeux
Je crois que j'ai prié un peu
Je retrouvais mon innocence.
Avant que le soir ne se pose
J'ai voulu voir
La maison fleurie sous les roses
J'ai voulu voir
Le jardin où nos cris d'enfants
Jaillissaient comme source claire.
Jean-Claude, et Régine, et puis Jean
Tout redevenait comme hier
Le parfum lourd des sauges rouges,
Les dahlias fauves dans l'allée,
Le puit, tout, j'ai tout retrouvé.
Hélas !
La guerre nous avait jetés là
D'autres furent moins heureux, je cr
ois,
Au temps joli de leur enfa
nce.
La guerre nous avait jetés là
Nous vivions comme hors la lo
i.
Et j'aimais cela, quand j'y
pense
(Modulation en : A )
Ô mes printemps, Ô mes soleils
Ô mes folles années perdues
Ô mes quinze ans, Ô mes merveilles
Que j'ai mal d'être revenue
(Modulation en : C )
Ô les noix fraîches de septembre
Et l'odeur des mûres écrasées
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé.
Hélas !
(Retour en F)
Il ne faut jamais revenir
Aux temps cachés des souvenirs
Du temps béni de son enfance.
Car, parmi tous les souvenirs,
Ceux de l'enfance sont les pires,
Ceux de l'enfance nous déchirent.
(Modulation en : A )
Ô ma très chérie, Ô ma mère
Où êtes-vous donc aujourd'hui ?
Vous dormez au chaud de la terre.
Et moi je suis venue ici
(Modulation en : C )
Pour y retrouver votre rire,
Vos colères et votre jeunesse.
Et je suis seule avec ma détresse.
Hélas !
Pourquoi suis-je donc revenue
,
Seule au détour de ces rue
s ?
J'ai froid, j'ai peur ; le soir se pe
nche.
Pourquoi suis-je venue ici
Où mon passé me crucif
ie,
Où dort à jamais mon en fan- - - an- -
ce ?