C'est m oi qui ai choisi ce chemin diff icile.
Aujo urd'hui je m'ar rête à deux pa s du ravin
À reg arder le vide a vec un air tran quille,
Et s i je n'ai pas peur, c'est de t enir ta main.
Je n' ai plus qu'à marcher vers l'étape suivante
En m ettant tout mon coeur à t rouver le sentier
De p lus en plus étroit, de p lus en plus en pente,
Et q ui déjà ser pente au milie u de l 'été.
Tu m 'as tenu la main jusqu 'à ce coin tran quille
Où n ous avons po sé nos valis es et nos coeur s.
Il me faut repartir vers les rues de la ville
Et p orter des nou velles au miroi r du bo nheur.
J'en ai rempli ma vie de puis que tu existes,
Et j' ai tari mes larmes au c reux de ton regard.
J'ai découvert la peur de t'avoir rendue triste
Et l' infinie fier té de te re ndre l' espoir.
Me r evoilà debout, je marche, je d écolle
Et j e plane au des sus des fenêtre s allu mées,
Des c heminées qui fument et des préaux d' école,
Et d éjà ma rai son s'endort à p oings fe rmés.
Un pa ysage entier cou vert de feuilles mortes
Ave c une barrière dans une forêt,
Quatr e maisons de planches où s 'ouvrent quatre portes,
Au d edans la pén ombre a gardé son s ecret.
Des v oix qui se répondent, ét ouffées par l'automne,
En un concert bizarre où les cris des oiseaux,
Tous l es secrets échos dont la forêt résonne
Ont m êlé leur si lence au murm ure de l'eau.
Si je traverse encore les secrets de la bible
Et l' écorce du temps jusqu'au coeu r de l a vie,
J'ir ai jusqu'au pays où rien n'est imp ossible,
Et j 'en rapporte rai ce qui te manque ici.
Et j' en rapporte rai ce qui te manque ici.