à Gérard Vulliamy
Tout se résout dit-elle en s'éveillant
Car le sommeil m'a donné à penser
Et ma mémoire est un fruit savoureux
Plus savoureux que le soleil nouveau
Qui doucement éclaire mes draps chauds
Mémoire et même du désert et du silence
Joli désert où la mort est légion
Le cœur parcelle et le temps dispersion
Silence noir où tout se contredit
Elle s'éveille et ses yeux ne sont plus
Ces îles loin à l'horizon du corps
On y pénètre on y chante on y rit
Le jour bâillonne le silence.