Il y a eu Antoine avant moi, il y eu Dylan avant lui,
Après m oi qu'il y viendra, après moi c'est pas fini.
On les a récupérés, oui mais moi , on m'aura pas,
Je tir erai le premier, et j'vise rai au bon endroit.
J'ai chan té dix fois, cent fois,
J'ai hur lé pendant des mois,
J'ai cri é sur tous les toits,
Ce que j e pensais de toi,
Sociét é, socié té,
Tu m'auras pas.
J'ai march e sur bien des routes, J'ai conn u bien des pat'lins,
Partout on vit dans le doute, Partout on attend la fin,
J'ai vu occuper ma ville, Par des cons en uniforme,
Qu'étaient pas vraiment viriles, Mais qui s' prenaient pour des hommes.
J'ai vu pouss er les barricades, J'ai vu pleurer mes copains,
J'ai en tendu les grenades, Tonner au petit matin,
J'ai vu ce que tu faisais, Du peuple qui vit pour toi,
J'ai conn u l'absurdité, De ta mor ale et de tes lois.
Demain prends garde à ta peau, À ton fric, à ton boulot,
Car la v érite viendra, La comm une refleurira,
Mais en attendant, je chante, Et je te crache à la gueule,
Cette pet ite chanson mechante, Que t'éc outes dans ton fauteuil.