Intro : | |
(Parlé :)
C'était au temps où Georges m'appelait pour me dire :
« A llô, viens, je m'e mmerde,
Si t'as du temps à per dre
Viens donc t'emme rder avec mo i ! »
/ | /
Cet appel laco nique
Qui peut sembler co mique
M'a souvent mi s le coeur en jo ie
J'arri vais dare-da re
Les occasions sont rares
En ces temps de se déride r
Et sa ns geste futi le
Sans phrases inu tiles
On s'installa it pour s'emme rder
Assis, grand bien nous fasse
Tous les deux face à face
L'emmerdement ne tardait pas
Pour s'emmerder de cette
Façon, pas de recette
Faut savoir faire le premier pas
Emmerdés volontaires,
On décollait de terre
A peine le temps de s'associer
Ô détresses à merde
Celles et ceux qui s'emmerdent
Et ne savent pas l'apprécier
L'em merdement d'é lite
Pro voque d'insolite s,
D'inclassabl es comporteme nts
/ | /
Moi, je restais de marbre
Mais lui, c'était un arbre
Ses branches remu aient en dorma nt
Souda in, sans crier ga re
Sai sissant sa gui tare
Il arra chait quelques ac cords
Qui restent en moi et grondent,
Ci catrices pro fondes,
Et gronde ront longtemps enco re
Il disait : « Je défriche »
Je répondais : « Tu triches
Moi, quand je m'emmerde, c'est sans
C'est sans échappatoire,
Sans rien, sans accessoire
Moi, je m'emmerde à cent pour cent ! »
Alors, dans un sourire
Il m'assénait le pire
Et le plus beau des compliments :
« D'accord, tu es le maître
Il faut le reconnaître
Pour ce qui est d'l'emmerdement »
« Allo, viens, je m'emmerde,
Si t'as du temps à perdre... »
Non, je n'ai pas perdu mon temps
Ces soirées casanières
Sont mes années lumières
Et seront mes neiges d'antan
La nuit dans le silence
Le cafard me relance
Mais rien ne peut me décider
Sans toi, c'est pas la fête
Tout juste si je m'embête
J'n'ai plus le co eur à m'emmerde r