Intro :
S/a je passe du temps dans les nu ages
A m'in venter des vo yages
A m'en aller sans ba gages, aux anti podes, au bout du monde,
On me dit un peu rê veur ou non chalant selon l'heure
Mais lorsque je vaga bonde, je m'sens lé ger comme la va peur
U S/a n peu comme de ces fûts de rhum
D'où s'échappent des a rômes
Qui laissent un vide bien é trange
Que l'on appelle la part des anges
De ces feuilles de tabac roulées
Par des mains douces et appliquées
S'élèvent senteurs et fumées vers des lieux privilégiés
Qui a droit à ces saveurs, dans quel paradis, quel ailleurs?
Je veux les noms des pique-assiettes,
L'identité des profiteurs
Ces jolies chansons d'amour restées au fond d'un tiroir
J'aimerais qu'elles s'envolent un jour vers celles qui m'avaient fait croire
Que j'étais l'homme de leur vie, le plus fidèle, le plus gentil
Qu'elles me trouvaient vachement bien
Et nana ni et na nana
Et quand se ferment les yeux, au moment de la révérence
Certains disent qu'ils vont vers Dieu quand d'autre parlent d'invraisemblance
Que faire de ces quelques grammes qui s'en vont je ne sais où?
Puis-je parler du poids de l'âme, quitte à passer pour un fou?