« Si vous la rencontrez bizarrement parée
Trainant dans le ruisseau un talon déchaussé
Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé monsieur
Ne crachez pas de jurons ni d'ordures au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse famine a par un soir d'hiver
Contrainte à relever ses jupons en plein air
Cette bohême-là c'est mon bien, ma richesse, ma perle, mon bijou
Ma reine, ma duchesse » (Baudelaire)
Intro : ..
La femme qui est dans mon lit n'a plus vingt ans depuis long temps
Les yeux cer nés par les an nées, par les a mours au jour, le jour
La bouche u sée par les bai sers trop souvent, mais trop mal don nés
Le teint bla fard malgré le fard, plus pâle qu'une tâche de lune
La femme, qui est dans mon lit, n'a plus vingt ans depuis longtemps
Les seins si lourds de trop d'amours ne portent pas le nom d'appas
Le corps lassé, trop caressé, trop souvent, mais trop mal aimé
Le dos voûté semble porter les souvenirs qu'elle a dû fuir
La femme, qui est dans mon lit, n'a plus vingt ans depuis longtemps
Ne riez pas, n'y touchez pas, gardez vos larmes et vos sarcasmes !
Lorsque la nuit nous réunit, son corps, ses mains s'offrent aux miens
Et c'est son coeur couvert de pleurs et de bles / (S.A)sures qui me rassurent
Instrumental : (Ad libitum)