Ces p'tites pages de bonheur, un peu comme du Rim baud
Qu'on écrit dans nos coeurs sans rimes et sans di co
Ces p'tits morceaux d'la vie, comme de la limo nade
Qui moussent et qui pétillent, ça mérite la Pléi ade
Les copains de nuits blanches qui passent à la ma ison
Chanter quelques boutanches et vider des chan sons
Les histoires de ce mec vers les trois heures du mat'
Quand le bar est à sec, que les bateaux démâtent
La poé sie, la poé sie, c'est ça aussi, la poé sie...
C'est le matin qui baille sur nos peaux chiffonnées
Dans la belle pagaille de nos vies affamées
C'est demain qui s'en fout des vacances à la mer
Et nous deux sans un sou mais toujours en croisière
C'est tes bras qui m'enlacent comme pour la première fois
Ta bouche qui m'embrasse et qui m'dit : "T'en vas pas"
Les violons dans ta voix qui m'jouent leurs mots d'amours
Tes larmes au cinéma, un Solo de Gilmour
La poésie, la poésie, c'est ça aussi, la poésie...
C'est les rues d'Charleville qui parlent de mes vingt ans
Et de ce temps qui file avec mes rêves dedans
C'est mon gosse dans son train qui s'en va pour la fac
Son avenir incertain, sa jeunesse dans son sac
C'est nos chants dans la nuit qui font tinter leurs vers
Aux couplets infinis de ce monde à refaire
Vos visages que j'emporte dans la lumière des phares
Quand la musique est morte aux cordes des guitares
La poésie, la poésie, c'est ça aussi, la poésie...
La poésie, c'est ça, tout ça, la poésie