Intro :
Depuis qu'j'me suis cog né la téte,
Depuis qu'je suis tom bé de l'arbre,
J'entends le pas de m on squelette,
J'entends son cliquet is de sabre.
"Squelette, mon ami,
Veux-tu du salami?
Squelette, mon garçon,
Veux-tu du sauciss on?
Je comprends ton mal-être
Dans l 'armure de l'ancêtre,
Tes soirées sont mortelles,
Dans l' armoire à den telles."
Alors il se débine
Par la fen être à guillotine,
La lune, astre obscène,
Éclaire la scène.
Je le retrouve dans mon lit
En proie à la mélancolie,
Je le surprend dans mon fauteuil
En train d'fumer des clous d'cercueil.
"Squelette, mon petit,
Veux-tu des spagettis?
Squelette, mon cousin,
Veux-tu du jus de raisins?
L'ordinaire est ingrat
Dans le vieux débarras,
L'ordinaire est chagrin
Dans l'armoire en sapin.
Alors il se débine
Par la fenêtre à guillotine,
La lune, astre obscène,
Éclaire la scène.
(Instrumental)
Mon squelette est un tendre
Caché sous la cuirasse,
Il ne veut plus attendre,
Il veut qu'on l'embrasse.
Squelette, mon chéri,
Tu es logé, tu es nourri,
Squelette, tu es blanchi,
Oui mais le lit n'est pas garni.
Trouve-toi une amoureuse,
Mais pas trop chatouilleuse,
Pour jouer aux osselets
Dans le placard à balais.
Alors il se débine
Par la fenêtre à guillotine,
La lune, astre obscène,
Éclaire la scène.
Et sur l'épave d'une mobylette,
Le voila parti dans la nuit,
Il roule comme un poulet sans tête
Et tout finit dans un grand bruit.
Squelette, mon macabre,
T'es renté dans un arbre,
Tu conduis comme un manche,
Moi j'suis tombé d'ma branche;
Mes soirées sont chagrines
Dans la maison en ruine,
Le puits me désespère
Dans mon manteau de lierre.
Alors je me débine
Par la fenêtre à guillotine,
La lune, astre obscène,
Éclaire la scène.