Au ciel brûl ant d'Abdalousie, le s oleil lui t
La ville paraît endormie, plus au cun bruit
Où donc sont les belles
Que l'a mour a ppelle ?
Et dans tout Gre na - d e
Pas de séré nade !
Le jour s'enf uit, voici la nuit, on chante, on rit
Les senoras, senoritas, tout vous sou-rit
Et leurs yeux qui b rillent
Derrière la man til-le
Donnent rendez- vous
A l'amant jal oux !
Les jolis s oirs dans les jardins de l 'Alhambra
Les soirs très l ourds dans le pa rfum des mim osas
Les s oirs joyeu x où l'on est deux, les soirs d'amou r
Où l'on j ure d'aim er t oujours, t oujours !
Parfums de fleurs, parfums charmeurs, parfums menteurs
Poison très doux qui prend les coeurs et vous rend fous
Musique lointaine
Dans la nuit sereine
Au chant des mandoles
Les baisers s'envolent...
Loin des tangos, des fandangos, des boléros
Bien tendrement penchée au bras d'un hidalgo
La belle gitane
Danseuse profane
Se prend à son tour
Au piège d'amour...
Toréadors et picadors des corridas
Manolitas, filles jolies de la plazza
Une rose aux lèvres
Un regard de fièvre
C'est l'Espagne entière
Amoureuse et fière !
Adieu, je pars, mais dans mon coeur j'emporterai
Le souvenir de grands yeux noirs et leurs secrets
Et dans mes voyages
Comme un beau mirage
Chassant mes regrets
Toujours je verrai :