Dans les chansons d'avant- guerre,
Celles de nos chanteurs des rues,
Il fallait faire pleurer la France entière,
Ra conter des histoires vé cues.
Héros d'la classe ouvri ère,
De Jean Jaurès à Du clos,
La mode était aux san glots populaires,
Plus tristes encore que les jour naux.
C'était toujours une pau vrette
Qu'avait pas d'papa d'ma man
Qu'un bourgeois séduisait à la sauvette
Et plaquait immanquable ment.
Elle se retrouvait fille- mère,
Et comme de bien enten du,
Pour échapper à sa triste misère,
Elle allait se vendre à la rue.
C'étaient de longs mélo drames
Qui finissaient crescen do,
L'homme épuisé, le soir, battait sa femme
Et buvait sa paye au bis trot.
Chansons révolution naires,
Pavés d'la rue Damré mont,
Le temps des cerises sur un vieux limonaire,
Sau ver sa Patrie, sa Na tion,
Chansons des anniver saires,
Un p'tit air d'accor déon,
Pour faire guincher les Mi lou, les Prospère
Dans un bougnat bois et char bon.
Toutes les chansons popu laires,
Celles de nos chanteurs des rues,
S'en sont allées rejoindre, à leur manière,
Les brumes, comme de bien enten du.
Héros d'la classe ouvri ère,
De Jean Jaurès à Du clos,
Qui chaviraient le coeur de ma grand-mère,
Join ville n'est plus au bord de l'eau ...
Instrumental : (4x)