(Mesures à 3 temps; quelques accords sur le 2ème temps)
Il p leut . Le soir descend; t ombent les feuilles
Or angé le ciel, j aune la t erre
Ce s ont des mots d'enfant s ur une feuille
C'ét ait un poème p our lui p laire.
Reg ardez ! C'est la neige, ces f locons qui voltigent
C'est b eau ! C'est l'hiver qui d anse
J'étais très fier de ça, ces flocons qui voltigent
C'est b eau, un amour d'enf ance !
On j ouait le dimanche
Les p ierres du terrain vague dev'n aient du sable d 'or
Et l'on voyait l'écume ; On s 'inventait l'orage
Au l oin, un sémap hore.
Reg arde comme il penche le v oilier sur la vague !
Reg arde, il rentre au p ort !
Quand d eux âmes ne sont qu'une, elles font le même voyage
Et c 'est l'île au trés or.
(Tacet)
Il p leut . Le soir descend; t ombent les feuilles
Or angé le ciel, j aune la t erre
Ce s ont des mots d'enfant s ur une feuille
Une poésie p our lui p laire.
« Tu m 'écris des poèmes » murm ura-t-elle un soir
« C'est b ien, mais pas ass ez.
Regarde-moi dans les yeux ! Pour savoir
Si on s'aime vraim ent, faut s'embrass er ».
Et j 'ai posé mes lèvres s ur sa bouche enfantine
Mon c ½ur battait si f ort
Que c'était comme un feu brûl ant dans ma poitrine
C'ét ait l'île au trés or.
On s 'aim'ra tous les deux jusq u'à la fin du monde
Et m ême après la m ort
On i ra s'embrasser, c achés aux yeux du monde
Derr ière un météo re.
Un j our, elle est partie pour u ne ville, autre part
Un j our, elle m'a laiss é
Ad ieu l'écume, adieu l e voilier sur la vague !
Ad ieu sable dor é !
Et j 'ai marché longtemps d ans les rues, au hasard
Longt emps, je l'ai cherc hée.
Et j'ai pleuré souvent au bord du terrain vague
Et p uis, j'ai oublié (Tacet)
.
Il p leut
Le s oir desc end
T ombent les f euilles !
Or angé l e ciel
J aune la t erre
Nous é tions d eux enfants
T ombent les f euilles !
P asse le t emps
Et t ourne la T erre !