Je me souviens encore,
De ma première
femme.
Elle s'appelait Nina,
Une vraie putain dans
l'âme.
La reine des mo
rues
De la plaine Saint
-Denis,
Elle faisait le ta
pin
Près de la rue d 'Riv
oli.
Mort aux vaches,
Mort aux condés.
Vive les enfants de Cayenne,
À bas ceux d'la sur
eté.
Elle aguichait le client,
Quand mon destin d'bagnard
Vint frapper à sa porte
Sous forme d'un Richard.
Et lui cracha dessus,
Rempli de son dédain,
Lui mit la main au cul
Et la traita d'putain.
Moi qui était son homme
Et pas une peau de vache,
Acquis dans ma jeunesse
Les principes d'un apache,
Sortis mon 6.35,
Et d'une balle en plein coeur,
Je l'étendis raide mort
Et fut serré sur l'heure.
(parlé:)
Une seule solution : la Révolution !
Aussitôt arrêté,
Fut mené a Cayenne.
C'est là que j'ai purgé
Les forfaits de ma peine
Jeunesse d'aujourd'hui,
Ne faites plus les cons,
Car pour une seule connerie
On vous jette en zonzon.
Si je viens à mourir,
Je veux que l'on m'enterre
Dans un tout p'tit cimetière
Près de la porte Saint-Martin
Quatre-cents putains à poil
Viendront crier très haut
C'est le roi des julots
Que l'on mène au tombeau.
Sur ma tombe on lira
Cette glorieuse phrase,
Écrite par des truands,
D'une très haute classe :
« Honneur à la putain
Qui m'a donné sa main »
Si je n'étais pas mort,
Je te baiserais encore !
Pas de grâce,
Pas de pitié,
Pour
toutes ces bandes de lâches
Et ces bandes d'e ncul
és !
Pas de grâce...
Refrain
Pas de grâce...
Refrain