Sans glorifier le passé
Sans dégrader le présent
J'voudrais vous faire partager
Nos plus beaux souvenirs d'enfan ts
Quand du haut d'nos douze ans d'âge
Nous passions tout notre temps
À séduire le doux visage
D'une fille de treize ans
Et pour conquérir son coeur
Nous étions prêts à tout,
Capables du pire, du meilleur
Pour celle qui nous rendait f ou
Une passion formidable
Qui nous faisait oublier
Que cette fleur impérissable
Ne nous était pas dest inée
Et nous allions chez elle
Avec pour seule id ée
De la tirer des ailes
De ses parents inquiets
De voir ainsi tourner
Autour d'leur jolie fille
Cinq garçons décidés
À vivre leur idylle
Souvenons-nous des temps des instants d'insouciance,
Souvenons-nous le temps, le temps d'fermer les yeu x,
Souvenons-nous des temps, des temps de notre enfan ce,
Souvenons -nous des temps. ..des temps h eureux.
Sans se soucier du comment,
Sans avoir les idées claires
Nous allions de l'avant
En imprégnant dans notre c hair
Le refus de l'idée
Qu'à l'heure des premières conquêtes
Les filles préfèrent regarder
Au-dessus de leur t ête
Avec le vent en poupe
Sous l'sourire de la lune
Nous voulions coûte que coûte
Avec la jolie br une
Décrocher un baiser,
Une étreinte passagère
Lors d'une soirée d'été
Ou d'un matin d'hiv er
Et nous allions le soir
Sous un gros saule pleur eur
Raconter des histoires
Pour tenter d'lui faire peur
Mais c'était inutile
D'aller la rassurer
Car nos histoires débiles
La faisait rigoler
Souvenons-nous des temps des instants d'insouciance,
Souvenons-nous le temps, le temps d'fermer les yeu x,
Souvenons-nous des temps, des temps de notre enfan ce,
Souvenons -nous des temps. ..des temps h eureux.
Nous avons mille et une fois
Côtoyé l'inaccessible
En emportant dans nos rêves
Cette bouche irrésistib le
Une image des regrets
Que l'on colle contre soi-même
Face à la réalité
Des impossibles « je t 'aime »
Mais nous savions trop bien
Que pour charmer Vénus
Il ne nous manquait rien
Que deux trois ans de p lus
Un timbre sensuel
Contre voix stridente
Et quelques pots de miel
Pour nourrir ses atte ntes
Et c'est ainsi qu'un soir
Nous l'avons vu s'enfuir
Dans les bras d'un gaillard
Dans un éclat de rire
Un maudit soir d'été
Le regard éperdu
Nous regardions s'envoler
Ce bel amour perdu
Souvenons-nous des temps des instants d'insouciance,
Souvenons-nous le temps, le temps d'fermer les yeu x,
Souvenons-nous des temps, des temps de notre enfan ce,
Souvenons -nous des temps. ..des temps h eureux.