(Prologue :)
Un jour le Diable vint sur terre, un jour le Diable vint sur terre
pour surveiller ses intérêts, il a tout vu le Diable, il a tout entendu
et après avoir tout vu, après avoir tout entendu, il est retourné chez
lui, là-bas.
Et là-bas on avait fait un grand banquet, à la fin du banquet, il s'est
levé le Diable, il a prononcé un discours et en substance il a dit ceci,
il a dit :
Ça va
Il y a toujours un peu partout
Des feux illuminant la Terre
Ça va
Les hommes s'amusent comme des fous
Au dangereux jeu de la guerre
Ça va
Les trains déraillent avec fr acas
Parce que des gars pleins d'i déal
Mettent des bombes sur les voies
Ça fait des morts origina les
Ça fait des m orts sans confe ssion
Des confes sions sans rémi ssion
Ça va
Rien ne se vend mais tout s'achète
L'honneur et même la sainteté
Ça va
Les États se muent en cachette
En anonymes sociétés
Ça va
Les grands s'arrachent les dollars
Venus du pays des enfants
L'Europe répète l'Avare
Dans un décor de mil neuf cent
Ça fait des morts d'inan ition
Et l'inani tion des na tions
Ça va
Les hommes, ils en ont tant vu
Que leurs yeux sont devenus gris
Ça va
Et l'on ne chante même plus
Dans toutes les rues de Paris
Ça va
On traite les braves de fous
Et les poètes de nigauds
Mais dans les journaux de partout
Tous les salauds ont leur photo
Ça fait mal aux honnêtes gens
Et rire les malhonnêtes gens
Ça va, ça va, ça va, ça va !