Parlez-mo i de mourir quand l e ciel vient offrir
un dernier ciel de li t pour la dernière nuit.
Quand l'herb e, sous les reins, sen t bon le romarin.
Quand on revoit sa vie sans trop de nostalgie.
Quand on a tout connu, tout goûté et tout bu
et qu'on a cr u mourir qu elquefois de plaisir.
Moi je pleure l es morts qui n'ont j amais vécu.
Moi je pleure les mort s qui seraient morts d'ennui.
Moi je pleure l es morts dont o n parle plus
et ceux q ui étaient morts q uand ils étaient en vie !
Parlez-moi de mourir dans un dernier sourire,
pour saluer l a terre, ses femmes et ses frères.
Quand tout est conso mmé sous un soleil de m ai,
quand le coeur ne bat plu s pour avoir trop battu.
Laisser derri ère soi, comme un éclat de joie,
pour dernier souveni r au moment de partir.
Moi je pleure les m orts qui n'ont jamais vécu.
Moi je pleure les mort s qui seraient morts d'ennui .
Moi je pleure les mort s dont on parle plus
et ceux qui étaient morts q uand ils étaient en vie !
Parlez-moi de mourir, autrement qu'en martyr,
en héros, en vi ctime, en soldat anonyme.
Parlez-moi de passer le seuil des trép assés,
l'esprit encore vert et les yeux grands ouverts.
Et la bouche ap aisée par un dernier b aiser,
avant de s'endor mir sans regret ni soupir.
Moi je pleure les m orts qui n'ont jamais vécu.
Moi je pleure les mort s qui seraient morts d'ennui .
Moi je pleure les mort s dont on parle plus
et ceux qui étaient morts q uand ils étaient en vie ?
Moi je pleure les m orts qui n'ont jamais vécu.
Moi je pleure les mort s qui seraient morts d'ennui.
Moi je pleure les mort s dont on parle plus
et ceux qui étaient morts q uand ils étaient en vie ?
Moi je pleure les m orts qui n'ont jamais vécu.
Moi je pleure les mort s qui seraient morts d'ennui.
Moi je pleure les mort s dont on parle plus
et ceux qui étaient morts q uand ils étaient en vie !