Grand-Père suivait en chantant,
La route qui mène à cent ans
La mort lui fit a u coin du bois,
L'coup d u père François.
L'avait donné de son vivant,
Tant de bonheur à s es enfants
Qu'on fit pour lui en savoir gré,
Tout pour l'enterrer.
Et l'on courut à toutes jambes,
Quérir une bière mais
Comme on était léger d'argent,
Le marchand nous reç ut à bras ferm és.
« C hez l'épicier, pas d'argent pas d'épices,
Chez la belle Suzon, pas d' argent pas de cuisses
Les morts de basse conditi on,
C'est pas de m a juridict ion ! »
Or, j'avais hérité d'Grand-Père,
Une paire de bottes pointues
S'il y a des coups d'pied que'qu'part qui s'perdent,
C'lui-là toucha son but !
C'est depuis ce temps-là que le bon apôtre
C'est depuis ce temps-là que le bon apôtre
Ah ! c'est pas joli, Ah ! c'est pas poli,
A une fesse qui dit me rde à l 'autr e
Bon papa, Ne t 'en fais pas, Nous e n viendr ons,
A bout de tous ces em pêcheu rs d'ente rrer en rond.
Le mieux à faire e t le plus court,
Pour qu'l'enterrement sui vit son cours
Fut de borner nos prétentions,
À une bière d' occasion.
Contre un pot de miel on acquit,
Les quatre planches d 'un mort qui
Rêvait d'offrir qu elques douceurs,
À u ne âme soeur.
Et l'on courut à toutes jambes,
Quérir un corbillard mais
Comme on était léger d'argent,
Le marchand nous reç ut à bras ferm és.
« C hez l'épicier, pas d'argent pas d'épices,
Chez la belle Suzon, pas d' argent pas de cuisses
Les morts de basse conditi on,
C'est pas de m a juridict ion ! »
Ma botte partit mais je m'refuse,
De dire vers quel endroit
Ça rendrait les dames confuses,
Et je n'en ai pas le droit
C'est depuis ce temps-là que le bon apôtre
C'est depuis ce temps-là que le bon apôtre
Ah ! c'est pas joli, Ah ! c'est pas poli,
A une fesse qui dit me rde à l 'autr e
Bon papa, Ne t 'en fais pas, Nous e n viendr ons,
A bout de tous ces em pêcheu rs d'ente rrer en rond.
Le mieux à faire e t le plus court,
Pour qu'l'enterrement sui vit son cours
Fut de porter sur notre dos,
L'f unèbre farde au
S'il eût pu revivr e un instant,
Grand-Père aurait été content
D'aller à sa derni ère demeure,
Comme un emp ereur
Et l'on courut à toutes jambes,
Quérir un goupillon mais
Comme on était léger d'argent,
Le marchand nous re çut à bras fer més.
« C hez l'épicier, pas d'argent pas d'épices,
Chez la belle Suzon, pas d' argent pas de cuisses
Les morts de basse conditi on,
C'est pas de m a juridict ion ! »
Avant même que le vicaire,
Ait pu lâcher un cri
J'lui bottai l'cul au nom du Père,
Du Fils, et du Saint-Esprit
C'est depuis ce temps-là que le bon apôtre
C'est depuis ce temps-là que le bon apôtre
Ah ! c'est pas joli, Ah ! c'est pas poli,
A une fesse qui dit me rde à l 'autr e
Bon papa, Ne t 'en fais pas, Nous e n viendr ons,
A bout de tous ces em pêcheu rs d'ente rrer en rond.
A bout de tous ces em pêcheu rs d'ente rrer en rond. ( Bis)