Mesures à 2 temps: 1 temps | 1 temps
Intro : (Tacet)
(Le Roi:)
Ah ! Dis-moi donc, toi qui portes la | ca - a - - n ne,
Depuis long temps, j'en tends vanter ton | nom
Et ces cou leurs au sein que tu pa | va - a - - n es
Je veux con naître enfin les Compa gnons.
Révèle- moi ton secret, ta puis | sance !
En un seul mot, je pré tends tout sa (Tacet)
voir
(Le Compagnon:)
Vous reste rez tou jours dans l'igno rance,
Car nous gar dons le se cret du De voir
Vous reste rez tou jours dans l'igno rance,
Car nous gar dons le se cret du De (Tacet)
voir
(Le Roi:)
Je t'offrirai des châteaux, des richesses
Je te ferai comte ou grand chevalier
Et pour compagne, une belle princesse
Dans mon palais, tu seras le premier,
Je t'offre encore mon sceptre et ma couronne
Viens partager avec moi le pouvoir !
(Le Compagnon:)
Gardez vos biens et gardez votre trône,
Car nous gardons le secret du Devoir (bis)
(Le Roi:)
Si tu refuses, ô telle est ma puissance !
Tu monteras alors sur l'échafaud
Tu ne verras plus le beau ciel de France
Tu périras sous les coups du bourreau
Ou bien, le corps chargé de lourdes chaînes,
Tu gémiras au fond d'un cachot noir.
(Le Compagnon:)
Vous pouvez tout ; je souffrirai sans peine
Pour conserver le secret du Devoir (bis)
(Le Compagnon:)
Apprenez donc que le Compagnonnage
Est un bienfait, un ami généreux !
C'est un foyer pour l'ouvrier sans ouvrage,
La main tendue aux frères malheureux.
Au libertin, il donne la sagesse
Au prisonnier, il apporte l'espoir,
A l'ignorant, il enseigne sans cesse
Mais il s'arrête au secret du Devoir (bis)
Jadis des rois, tyrans de toutes marques,
Bien trop souvent nous ont persécutés,
Nous briserons vos sceptres, ô monarques
Et nous connaîtrons enfin la liberté !
Sous les verrous ont gémi nos ancêtres,
Mais nul d'entr'eux n'a trahi le Devoir,
Tous vos pareils sont morts sans le connaître
Et vous mourrez aussi sans le savoir (bis)
Sans être un roi, moi, j'ai fait mes campagnes,
Et, comme vous, j'ai un titre et un nom.
Je suis vannier, natif de la Champagne
Et, dans Lyon, je fus fait Compagnon.
Ce que je puis vous dire sans offense,
Heureux et fier de le faire savoir
C'est qu'en faisant mon joli Tour de France
L'on m'a nommé La-Fierté-du-Devoir (bis)