Marie, tu dors
Moi l'am our me réve ille.
Mar ie, tu dors
J'ai e nvie d e to n cor ps
Ouvre les yeux
Tu ver ras des merve illes.
Ou vre les yeux
Tu te sentir as m ieux.
Au f ond de la cour
Le petit jour s'enso leille
Au fond de la co ur
Le so leil fait l'a mour.
Ma rie, qu'as-tu ?
Je te parle à l'o reille
Mar ie, qu'as- tu ?
Tu ne m 'enten ds do nc plu s ?
Dis-moi, dis-moi,
Si vraiment tu someilles,
Dis-moi pourquoi
Tu ne me réponds pas ?
Ton corps est froid,
Il était chaud la veille.
Ton corps est froid,
Je le sens contre moi.
Alors, soudain,
J'ai crié à la ronde.
Alors, soudain,
J'ai compris,
Mais en vain,
Que mon amie,
Que ma femme, que ma blonde
S'était enfuie
Loin des rives de la vie.
Marie aimée,
Je vis seule en cellule.
Marie aimée,
Ils m'ont emprisonné.
Y'a des hommes noirs
Au fond d'un vestibule,
Y'a des hommes noirs,
Qui viennent parfois me voir.
On me dit fou,
De questions on me presse.
On me dit fou,
Que faut-il que j'avoue ?
Y'a un médecin
Qui t'appelle "ma maîtresse",
Y'a un médecin
Qui me traite d'assassin.
Marie, Marie
C'est la ronde des heures.
Marie, Marie
C'est déjà le jury.
Il a dit "oui",
Il faudra que je meure.
Il a dit "oui",
Le jury de Paris.
C'est pour bientôt,
Pas de recours en grâce.
C'est pour bientôt,
La sortie du cachot.
Marie, Marie,
J'abandonne la place
Car aujourd'hui
Je vais quitter la vie.
C'est pour bientôt,
Pas de recours en grâce.
C'est pour bientôt,
La sortie du cachot.
Marie, Marie,
Marie pleine de grâces
Marie, Marie,
Nous voi là réu nis.