Intro : (x4)
Rien ne dit que tu ne viendras pas hanter jusqu'au champs voisin
Dix hivers ne me tomberont pas facilement des mains
Remarque je ne veux ni te perdre, ni ta perte, ni rien
Seulement oublier un peu le poids de tes mains
Partout le silence a pris, comme on dit, du galon
Des congères de silence sous des lits de liserons
L'herbe a déjà repoussé sous la neige amassée
Viendra la saison qui verra les merles rechanter
J'ai voulu te porter
Bien
J'ai voulu te porter
Bien
Je suis venu tout seul et puis je n'ai que ces mains
Je suis venu seul, une che mise et ces mains
Ces mains
Parmi les jours tombés dans les ravines il y a
Diverses qualités de jour, de nos jours je crois
Et bien que j'aie le bras gourmand, le temps et tout ça
Je ne vois rien d'autre dans les ravines qu'un tas
Une cathédrale de gestes empilés sans penser
Qui n'a pu que pousser jusqu'à se laisser pencher
Pauvre grue, je dis pauvre grue, quelle grue t'a montée ?
Je dis quelle grue t'a montée ?
J'ai voulu te porter
Bien
J'ai voulu te porter
Bien
Je suis venu tout seul et puis je n'ai que ces mains
Je suis venu seul, une che mise et ces mains
Ces mains
Je me passe très bien de condition de chapeau
Je ne regarde pas mon voisin, serait-ce un chien, de haut
Qu'il y eut une forêt dessous cette ville immense
Voilà qui me fait une bien belle jambe, tu penses
Jusqu'à l'endroit inconnu où se versera la vie
La nuit envahit tout, paroles, poumons, pays
Je saisis quelque chose et cette chose se hisse
A peine au rang d'une lueur tapie dans les abysses
J'ai voulu te porter
Bien
J'ai voulu te porter
Bien
Je suis venu tout seul et puis je n'ai que ces mains
J'ai voulu te porter
Bien
J'ai voulu te porter
Bien
Je suis venu tout seul et puis je n'ai que ces mains
Je suis venu seul, une che mise et ces mains