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VARIÉTÉS

Paroles et musique :Philippe Val
Tonalité :
  • E
  • F
  • G♭
  • G
  • A♭
  • A
  • B♭
  • B
  • C
  • D♭
  • D
  • E♭
  • E
Je sais bien   que c'est mal porté
De médire   des gens du métier
Quand soi-même   on est dans le coup
Tu passes pour   aigri, c'est pas bien
Mais moi comme   j'fais partie de rien
J'ouvre ma   gueule dans le   vent
Je dis ce   que j'pense en pass  ant
La poli  tesse   je m'en   fous
 
 
  A l'Olympia, Michel Sar  dou
Pour la peine capitale   chante
C'est un p'tit mec qui fait des   sous
En débi  tant de l'épou  vante
 
 
Mais quand ça passe à la télé
Le sam'di soir à vingt heures trente
Sous prétexte de liberté
De démocratie émouvante
Si on a le droit de tout faire
Pourquoi personne chante le contraire ?
Serait-ce qu'il n'y a pas encor'
De chanteurs contre la peine de mort ?
 
 
Si y'avait qu'lui, mais y'a pas qu'lui
Y'a ceux qui ne parlent de rien
Et qui débitent des âneries
Qui emmerdent même mon chien
 
 
Qui bercent les oreilles enfantines
L'amour toujours pour les p'tites filles
Prends un Coca et assieds-toi !
Marie-toi et vis comme une conne !
La variété, ça m'apprend ça
Plus tu en veux, plus ça t'en donne
La radio à longueur de disques
Nous enfonce dans les oreilles
 
 
Tous les sous-produits du fascisme
Et en plus ça fait de l'oseille
Ca fait des trous dans ta jeunesse
Avec l'acide des chromos
 
 
Tu mets Johnny dans tes caresses
Et tu baises avec ta moto
Le tube, tu vas rentrer dedans
Une fois qu't'y es, tu t'laisses aller
C'est parti basta et bon vent
T'es citoyen; tu peux voter
Et si tu sais en quelle année
Cloclo a découvert l'amour
 
 
Tu peux aller à la télé
P't'être que tu vas gagner l'concours
Même si tu perds, tu as gagné
T'as des souvenirs à raconter
 
 
Je vais tâcher de m'expliquer
On va parler un peu ici
D'quand les nazis avaient changé
Le nom de la démocratie
En quarante, y'avait des chanteurs
Qui parlaient des petites fleurs
Après, on les traita d'salauds
Pour avoir distrait les ballots
 
 
C'est vrai que, quand on tait l'horreur
On la cautionne en f'sant son beurre
En conséquence, nos trouvères
Ils rentraient dans le jeu d'Hitler
 
 
Le jeu des camps de la misère
De la torture et de l'enfer
Pour moi, qui n'ai pas de frotière
Je suis Français par accident
Qui suis du monde du sentiment
Et qui ai si peur de l'enfer
Quand je vois tous ces petits cons
Qui parlent de rien dans leurs chansons
 
 
Tous ces minets du show-business
Qui s'engraissent sur la détresse
Sexuelle et la vie sans talent
Et médiocre de leurs clients
 
 
Ces ruminants au joli coeur
Ils participent à l'horreur
De l'apartheid et du Chili
Et de l'Espagne et du Brésil
De toutes les prisons politiques
Et des ghettos de l'Amérique
Et des bagnes militaires de France
De la vie qui prend des vacances
 
 
Entre les murs d'une H.L.M.
Avec "elle, elle, je ne veux qu'elle"
Avec au bout d'la route, la mort
Mais la variété bande encore
 
 
Je sais bien que c'est mal porté
De médire des gens du métier
Quand soi-même on est dans le coup
Tu passes pour aigri; c'est pas bien
Mais moi comme j'fais partie de rien
J'ouvre ma gueule dans le vent
Je dis ce que je pense en passant
La politesse, je m'en fous.

Contribution

philubi, version 1.0

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Version : 1.0
Dernière modification : 2013-05-31
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