L'autr'dimache moi, Paulo et Nen esse
Joyeux com'des enfants apès la m esse
Je sais plus com bien d'pastis on avait bu
Mais à la pétanque comme je tirais au but
Ma boul' tomba sur le crâne à Pa ulo
L'éclata et fit gicler tou t son cer veau
Et le bulbe rachidien en bouilli
Il monta r apido au parad is
On l'enter ra le lendem ain
Et dans les bars sur le che min
On s'imbi bait com' des buv ards
Pour noyer notre d é ses po ir.
Le dimanche en refoulant nos sanglots
On fit dir'une messe pour ce cher vieux Paulo
Et Nènesse qui avait encore tant bu
Ne vit pas arriver du coin d'la rue
Un poids lourd surchargé de tuyau
Qui le renversa éclatant ses boyaux
Et ses intestins déchiquetés
S'étalaient comme une bouillie sur la chaussée
Le lendemain au cimetière
On l'enterra à la cuillère
J'buvais tout seul tout morfondu
En pensant aux amis perdus
Je noyais mon chagrin dans les bars
Accablé par la douleur le désespoir
Je buvais et buvais avec abus
Je dormais plus j'me lavais plus j'me rasais plus
Pour aller au cim'tière voir les copains
Le dimanche en m'faisant la barbe dans mon bain
Mon rasoir électrique tomba dans l'eau
Et je fus électrocuté com' Cloclo (illico)
On m'mit dans un poumon d'acier
En pleurant je le remplissais
J'y mourus comme un rat (moralité)
Tel qui bois dimanche Mourira.