Un cri dans la nuit d'hi ver,
Ma fenêtre est de travers.
Je la ferm (X65343)e de mon mieu x
J (X57575)e vois la couleur des cie ux :
I ls sont noirs, Il y a du vent,
Vent d'autan ou vent d'an tan.
Le mantea u des cheminées
Recommenc e à frissonner .
Sur la route, j'aperç ois
Un bien étrange bourge ois.
Où donc l'ai -je déjà vu
Pieds fourch us et front cor nu ?
C'est le diable'... ou le docteur,
Qui me font mourir de peu r,
Ou bien mon ange gardien ?
Je ne sais p lus, je ne sais rien !
Ça craque dans le magasin
Où se cache un assassin,
Un fantôme familial,
Une infirmière d'hôpital.
Une grand-mère
Blanche de Castille
Qui parait devant sa fille
Pour lui dire de l'oublier
Quand reviendront les ouvriers.
Il y aura du "tintalan"
Quand un marteau tombe en panne.
Un ténor de l'opéra
Le répare à tour de bras.
Puis il meurt d'apoplexie
Comme une vraie tomate farcie.
La poussière qui le recouvre
Est la même qu'on voit au Louvre.
Un train passe dans la nuit.
Il m'emportait avec lui
Autrefois lorsque j'étais
Ce jeune enfant qui rêvait.
Qui rêvait d'un autre ciel
De Paris de la Tour Eiffel,
Qui rêvait de tout quitter
Et de ne vivre que pour chanter.
Qu'est-il advenu depuis,
Depuis tant et tant de nuits,
Depuis tant et tant de saisons,
Aux placards de la maison ?
Les souvenirs, au rendez-vous,
Vont revenir, mais je vous l'avoue,
Demain je leur ferai faux-bond,
Car je ne suis qu'un vagabond !